Mercredi soir, Pierre Carrey, l'auteur de Le Tour de France à dévorer (et Président de l'association DirectVelo) était invité à l'émission Le Club Tour sur Europe 1. (A réécouter ici à partir de 29').

Le Tour de France à dévorer s'adresse "à ceux qui aiment le vélo et à ceux qui aiment la nourriture" a rappelé Pierre Carrey. Le livre décrit les modes alimentaires et leurs excès : l'alcool et des vainqueurs d'étapes ronds comme une pomme, les kilos de bidoche ou de sucre (voir l'extrait ci-dessous).

Roger Lapébie, vainqueur du Tour 1937, aurait pu lancer la mode végétarienne dans le peloton. « Je suis végétarien depuis 1937 et, de plus, je ne bois pas d’alcool. Je ne fais que quelques entorses à ce régime, surtout lorsque je suis chez mes amis belges : je bois alors quelques bonnes bières et je
mange... des frites, naturellement ! », déclare-t-il.

Extrait :
« Le régime de Lapébie détonne dans le peloton d’alors, qui attaque sa journée à l’entrecôte. Roger adore tout de même la sole. Ce qui en fait, selon le seuil de tolérance de chacun, un « demi-végétarien » ou un « végétarien » à part entière. Quoi qu’il en soit, un cycliste en marge. « En course, je me nourrissais de tartelettes, fruits secs, café et thé, décrit-il. Dans la vie courante, le poisson et les pâtes remplacèrent vite la viande, ce qui faisait jaser mes compagnons de route adeptes de jus de viande et de biftecks. » Cette diète lui est inspirée par des athlètes américains aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1932, comme il le révélera plus tard. »


Roger Lapébie n'a donc pas réussi à lancer la mode alors que le peloton est si prompt à copier les méthodes des vainqeurs, comme les coureurs le feront plus tard avec le régime de Coppi. Toutefois, en 1939, les "Tour de France" boudent le poulet froid et préfère des sandwiches à la confiture. Joseph Aureille, lui, s'est converti au régime végétarien.

Plus tard, d'autres végétariens vont disputer le Tour comme Urs Zimmermann, Peter Winnen, Allan Peiper et Robert Millar, pourtant vainqueur du Grand Prix de la ... Boucherie à Montlhéry, chez les Amateurs.

Le Tour de France à dévorer, écrit par Pierre Carrey, préface de Jacky Durand. 240 pages dont 16 de photos. A commander ici.