Articles les plus lus en 2014 : Quentin Jauregui néo-pro

Jusqu'au 31 décembre 2014, DirectVelo vous propose de relire les articles et les interviews consacrés aux amateurs ou aux néo-professionnels les plus lus cette année.
Deuxième volet, avec le carnet de néo-pro de Quentin Jauregui, tout frais débarqué chez les pros en janvier 2014.


Le voilà qui réalise son « rêve de gosse » à 19 ans à peine. Quentin Jauregui a en effet signé son premier contrat professionnel d’un an avec Roubaix-Lille Métropole. Bien que stagiaire chez Argos-Shimano cet été, Quentin Jauregui explique ne pas savoir ce qui l’attend chez les professionnels. Conscient qu’il n’aura pas beaucoup d’occasions de faire valoir ses qualités de grimpeur dans un calendrier qui devrait essentiellement privilégier les sprinteurs, il a donné son sentiment à Directvelo.com avant de débuter sa saison dans un mois.

« Passer professionnel avec Roubaix-Lille Métropole me permet de revenir en France, chose qui me tenait à cœur (lire ici). Certes, je n’ai que 19 ans mais je pense qu’il faut toujours foncer lorsqu’une porte s’ouvre. Mon but a toujours été de devenir coureur professionnel, et ce depuis que je suis tout petit. Je pense que c’est le cas de n’importe quel coureur. C’était un rêve de gosse, comme certains rêvent de devenir footballeur ou pilote de Formule 1. Désormais, je suis à mon tour professionnel et j’espère que l’histoire ne fait que commencer. Le fait de n’avoir que 19 ans n’est selon moi pas important. J’ai eu une opportunité et je l’ai saisie. C’est aussi simple que ça. Beaucoup d’autres coureurs auraient pris la même décision que moi.

« JE NE SAVAIS PAS TROP OÙ ME METTRE »

Me savoir professionnel est un sentiment particulier. Le plus bizarre était de devenir stagiaire chez Argos-Shimano l’été dernier. Lorsque je suis arrivé au rassemblement de l’équipe et que je me suis présenté à l’hôtel le premier jour, je ne savais pas trop où me mettre (rires). Je me suis dit : « Merde, j’y suis ! ». C’est la première fois que je pouvais côtoyer les grands du peloton, des gars comme Marcel Kittel. Et moi, j’étais l’un d'eux. C’était vraiment cool (sourires). Cela dit, j’ai encore tout à prouver avec Roubaix-Lille Métropole. A vrai dire, je ne sais même pas vraiment ce qui m’attend cette saison. Je suis très jeune, même l’un des plus jeunes du peloton 2014, et j’ai énormément de choses à découvrir. En tant qu’Espoir 2, j’espère avoir l’occasion de porter le maillot de l’Equipe de France. Encore une fois, porter ce maillot est très important pour moi. Maintenant je ne veux pas non plus en faire une fixation. J’attends simplement une opportunité.

« BRILLER SUR LES COURSES MONTAGNEUSES »

Cet hiver, j’ai voulu faire quelques cyclo-cross régionaux (4, NDLR). C’était uniquement pour m’amuser et sans pression du tout. Je me suis préparé tranquillement cet hiver en ayant bien conscience que je ne vais pas tout exploser au mois de février. Je sais que je ne suis pas encore prêt pour le début de saison et je compte parfaire ma condition en janvier. Evidemment, j’espère marcher un minimum mais la saison sera longue. J’ai surtout en tête de briller un peu plus tard dans la saison sur des courses montagneuses. J’ai bien conscience qu’il n’y en aura pas beaucoup mais je vais faire au mieux lorsque le parcours me sera profitable. Je compte d’ailleurs mettre à profit ce que j’ai appris avec Argos-Shimano lors de notre stage en montagne. Le reste du temps, il faudra aider l’équipe car Roubaix-Lille Métropole est avant tout un collectif. Dès les deux premiers rassemblements, j’ai senti une équipe très soudée. Nous aurons plusieurs sprinteurs rapides cette année et ils seront les leaders désignés sur beaucoup de courses. Personnellement, tant que l’équipe gagne des courses, ça me va !

« A ROUBAIX, ON NE COURT PAS CHACUN POUR SOI »

Je suis impatient d’enfiler mes premiers dossards pour voir ce que je vais pouvoir faire cette saison. Je ne sais pas encore où je me situe. Je pourrais faire un premier point après quelques courses. Nous allons partir en stage ce week-end et j’en saurai déjà plus sur mon calendrier de début de saison. J’aurai peut-être ma chance sur certaines courses mais il ne faut pas croire que chez Roubaix-Lille Métropole, on court chacun pour soi. Il y aura une hiérarchie à respecter avec les nouvelles recrues. Quand on est néo-pro, on ne peut pas imposer quoi que ce soit. Je ne sais pas encore si l’on pourra me faire confiance dès cette année car je n’ai pas encore prouvé mes capacités. Je sais donc ce qu’il me reste à faire dans les prochains mois. »

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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