Pierre Moncorgé : « Pas un pur sprinteur »

Après quatre Top 10 sur le Tour du Beaujolais, Pierre Moncorgé a confirmé sa bonne forme actuelle sur les Boucles de la Marne. Le rapide coureur du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin, âgé de 21 ans, a terminé 2e et 3e d'étapes sur cette manche de la Coupe de France DN1. Le Rhodanien répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Que bilan fais-tu de tes Boucles de la Marne ?
Pierre Moncorgé : Collectivement, le bilan est globalement positif puisqu’on a pu engranger des points là où l’on pouvait. Sans spécialiste du contre-la-montre dans l’équipe, on savait qu’il était compliqué de jouer le classement général. Il ne fallait donc pas se louper sur les étapes en ligne. C’était un week-end assez éprouvant, entre des conditions climatiques toujours hivernales et beaucoup de nervosité dans le peloton. C’était difficile de rester placé tout au long des étapes. L’enjeu de la Coupe de France se ressent dans les sprints. Cela frotte beaucoup, même pour la 20e place. J’étais plus fatigué nerveusement que physiquement à la fin des étapes ! Les meilleurs sprinteurs français étaient présents. Je suis donc content de ces deux podiums, même si on court toujours pour gagner...

Que t'a-t-il manqué pour en gagner une ?
Je n’ai pas compté mes efforts pour me replacer sans cesse à l’approche des arrivées. Je ne suis pas un pur sprinteur et n’aime pas prendre de risques. Quand ça ne passe pas, je ne force pas le passage. J’ai aussi tendance à freiner plus que les autres dans les virages dangereux, comme sur la première étape sous la pluie... Du coup je laisse pas mal de forces dans les dix derniers kilomètres. C’est peut-être ce qui me manque dans le sprint. Il faut aussi reconnaître que Benoît Sinner est très fort, expérimenté, avec une équipe très solide autour de lui. Il ne commet pas d’erreurs. On voit bien cette saison que c’est dur de le battre, même si ce n’est pas impossible. Sur la deuxième étape, je reviens tout près. J’ai même pensé pouvoir le sauter sur la ligne.

« Lever rapidement les bras »

As-tu le sentiment de franchir un palier cette année ?
Je continue de progresser, petit à petit. Cela fait donc toujours plaisir quand les résultats suivent. Avec plus de 80 jours de course en 2012, je sens que j’ai pris de la caisse. Les courses que j’ai pu faire à l’étranger avec le Team Reine Blanche, en Indonésie et au Rwanda, y ont contribué. Ce sont des courses 2.2 UCI qui durent en général sept-hut jours, et même onze jours en Nouvelle-Calédonie, ce que l’on trouve très peu en France. Si le niveau est tout aussi élevé, les conditions sont différentes, et il faut s’adapter à d’autres paramètres. C’est très enrichissant autant sportivement qu'humainement. Je privilégie néanmoins le calendrier du club, qui m’apporte beaucoup et qui compte sur moi, notamment sur les manches de la Coupe de France.

Ce dimanche, ton club organise le Championnat Rhône-Alpes...
C’est évidemment un rendez-vous important qu’il faudra bien négocier. La concurrence est rude dans la région, avec de nombreux clubs de DN. Il n’y a pas de “petites courses”. Il y a donc de nombreux prétendants pour le titre.

Après ce rendez-vous important, quelle sera la suite pour toi ?
Je vais prendre part ensuite au Tour de Serbie (2.2). Ce sera une préparation idéal pour le Championnat de France Elite, autre point d’orgue de la saison. J’en ai presque terminé avec ma licence, donc j’aurai aussi plus de temps pour m’entraîner. J’espère en tout cas pouvoir lever les bras rapidement, notamment pour récompenser l’équipe, qui me soutient pendant les courses.

Crédit Photo : Marine Grolier - www.marinegrolier.fr
 

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