Julien Duval n’a pas mis longtemps pour s’adapter au monde professionnel. Déjà fort de quatre Top 5, dont un podium sur Paris-Troyes, l’ancien pistard sort tout juste d’un Tour de Normandie où il est passé près de la victoire à plusieurs reprises. Le Normand de Roubaix-Lille Métropole, bientôt âgé de 23 ans, fait le point pour www.directvelo.com.

« Je suis arrivé sur ce Tour de Normandie avec énormément d’ambitions. Honnêtement, je visais ni plus ni moins que la victoire finale au départ de cette épreuve qui me tient à cœur, en tant que Normand. Surtout que je n’avais jamais eu l’occasion de disputer le Tour de Normandie auparavant. Malheureusement, le début de semaine a été compliqué pour moi. J’ai légèrement accusé le coup physiquement, puisque j’avais disputé la Classic Loire-Atlantique et Cholet-Pays de Loire le week-end précédent. J’ai perdu 21 secondes d’entrée de jeu sur le prologue, qui pouvait pourtant me convenir. Il faut dire que je n’ai pas été aidé par les conditions météorologiques, comme je suis parti lorsque la pluie s’est mise à tomber. Dans de telles circonstances, et sur un prologue technique et sinueux, j’ai préféré ne prendre aucun risque.

« J’ai répondu présent en Normandie »

J’ai tenté de renverser le classement général dans les dernières étapes, en me montrant très offensif. Je n’ai pas vraiment de regrets, si ce n’est celui d’échouer si près du Top 10 au général (11e, NDLR). Seuls les huit premiers de ce Tour de Normandie ramassaient des points pour le classement UCI, c’est donc frustrant de passer à côté pour si peu. Malgré tout, j’ai pu me tester sur neuf jours de course consécutifs, avec l’enchaînement des deux manches de Coupe de France puis ce Tour de Normandie. Et j’ai répondu présent car j’étais encore là le dernier jour pour emmener le sprint à Maxime Le Montagner (2e, NDLR) tout en prenant moi-même la 4e place.

« Je préfère les courses par étapes »

Je sens qu’il me faut beaucoup de temps pour mettre en route sur chacune des courses auxquelles je participe. Je me bonifie au fil des kilomètres en quelque sorte. C’est un peu la même chose d’ailleurs à l’échelle des courses par étapes. Je me sens de mieux en mieux au fil des jours. C’est d’ailleurs pour cela que je préfère les courses par étapes aux courses d’un jour. Je sens la plupart des autres coureurs plus fatigués, ou moins concernés par le classement général. Du coup, ça frotte moins dans les dernières étapes, et les chances de briller s’accroissent.

« Pas besoin de prouver ce que je vaux »

En étant à Roubaix-Lille Métropole, où nous ne sommes que dix coureurs, je n’ai pas besoin de prouver ce que je vaux sur chacune des courses auxquelles je participe, afin de gagner ma place pour les échéances suivantes. En fait, j’ai la certitude de participer à toutes les épreuves de l’équipe ou presque. Ça change forcément la donne. Je suis moins stressé en compétition et je peux gérer mes courses plus sereinement. Pour le moment, j’ai réalisé plusieurs bons résultats, même si je suis dans un premier temps passé au travers du Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise et du Tour du Haut-Var.

« Je rêve de m’imposer sur une Coupe de France »

Le Mémorial Samyn (17e) m’a permis d’acquérir pas mal de confiance. Cette course m’a clairement débloqué et depuis je ne me pose pas trop de questions. Je prends simplement les courses les unes après les autres. Sur les épreuves de classe 2, je sais que j’ai les capacités pour jouer la gagne. J’en ai eu la confirmation sur Paris-Troyes et le Grand Prix de Lillers (3e et 5e, NDLR). Malgré tout, ces résultats restent à prendre avec des pincettes. Il s’agit ici de classe 2 et jusqu’à présent, j’étais beaucoup moins à l’aise sur les manches de Coupe de France. Ce type d'épreuve me permet d’engranger de la confiance, et ce n’est pas négligeable, mais c’est sur une épreuve de Coupe de France que je rêve de m’imposer.

« La Route Adélie peut me convenir »

Dans les prochains jours, je vais me rendre sur la Route Adélie de Vitré puis la Val d’Ille U Classic. La première citée peut vraiment m'aller et j’espère y faire un résultat. Je pense que l’arrivée en faux plat montant peut me convenir sur cette Route Adélie. Il risque d’y avoir un sprint mais les purs sprinteurs ne seront sans doute pas à leur aise dans ce final. Je compte donc bien tirer ma carte du jeu là-bas. En revanche, j’aurai plus de mal à m’exprimer sur la Val d’Ille U Classic, et je travaillerai sûrement pour mes coéquipiers sur cette course. Quoi qu’il en soit, mes derniers résultats m’ont donné beaucoup de confiance et j’espère avoir l’occasion de jouer la gagne le plus tôt possible. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com