Le titre de Champion de Franche-Comté en cyclo-cross il y a dix jours, Laurent Colombatto (AC Bisontine) l’espérait. Et à la vue de sa forme actuelle, son ambition de lever les bras pour la première fois cette saison dans les sous-bois était réaliste. Mais avec Francis Mourey en face, il n’a rien pu faire pour venir lui griller la politesse. "C’était un véritable bourbier, raconte-t-il à www.directvelo.com. Malgré la défaite, je ne suis pas déçu car je n’ai pas subi la course, je suis tombé sur plus fort que moi !"

« Des résultats meilleurs que l’an passé »

6e du Challenge National, le Jurassien admet que ses résultats sont "meilleurs que l’an passé", même s’il a eu "du mal à se remettre dans le rythme au début". Après une 10e place à Saverne et une 8e à Besançon, il visait un classement équivalent sur la dernière manche de Pontchâteau. Cependant, avec le recul, il convient qu’il aurait pu faire mieux. "Je suis content de ma 8e place, mais la course ne s’est pas déroulée comme je le voulais. J’ai été gêné au départ et ensuite ce fut difficile de remonter sur la tête, ça roulait très vite", explique-t-il.

Une préparation en Suisse

Même s’il n’a aucune victoire au compteur, Laurent Colombatto est bien l’un des meilleurs cyclo-crossmen de sa région. Ce palmarès vierge pour le moment s’explique en partie par le choix qu’a fait le coureur de 34 ans. Alors qu’il pourrait courir chaque week-end en Franche-Comté, il a pris le parti de participer à des courses au niveau plus relevé en Suisse. Il court certes moins mais la densité des classe 2 suisses lui permet de progresser au fil des semaines. "J’ai fait déjà trois places dans le Top 10 et je prends du plaisir, même si je ne suis plus un jeune premier (sourires). Ces courses me sont nécessaires pour monter en puissance jusqu’à l’objectif ultime de la saison, le Championnat de France en janvier prochain", précise-t-il.

« Un Top 5 à Nommay serait exceptionnel »

A Nommay, sur un circuit réputé pour être plutôt roulant, il sait qu’il devra s’adapter en fonction des conditions climatiques. "Ça peut vite devenir un bourbier mais je suis confiant", fait-t-il remarquer. Alors qu’en début de saison, il ne se fixait "pas trop d’objectifs précis", il visera en terre doubiste un Top 10. Il reconnaît d’ailleurs "qu’un Top 5 serait exceptionnel" pour lui. En effet, les coureurs professionnels comme Arnold Jeannesson seront sans doute plus forts que sur les premières manches du Challenge National et Aurélien Duval sera au rendez-vous également. "Je me méfie aussi d’Arnaud Jouffroy qui peut être dans un bon jour", commente-t-il.

« Passionné de vélo avant tout »

Pour préparer au mieux ce grand rendez-vous national, le vainqueur du Tour du Jura repartira courir en Suisse pendant les vacances de Noël, après avoir observé quelques jours de repos. "Je vais prendre part à des courses de niveau international le 26 et 30 décembre ainsi que le 2 janvier, déclare le 9e du Championnat de France de Quelneuc 2012. J’avais fait ça l’an dernier et ça m’avait plutôt réussi." Pour l’heure, il se refuse à participer à des manches de Coupe du Monde qui sont coûteuses financièrement et physiquement. "Il y a trois ans, j’avais fait la saison de Coupe du Monde. C’est génial mais il faut faire de gros déplacements. Je dois faire des choix, j’ai une vie de famille et un travail", confie-t-il. Ce mécanicien vendeur de cycles, qui se dit "passionné de vélo avant tout", espère encore "monter encore d’un cran" d’ici le Championnat de France. "J’ai la chance de savoir où j’en suis, de pouvoir me situer. Et même si je ne suis plus tout jeune, je me fais encore plaisir, c’est bien là l’essentiel", avoue-t-il. Le trentenaire n’est donc pas prêt de raccrocher le vélo.

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Crédit Photo : Marine Grolier