Alfred George : « C’est la bonne direction »

Crédit photo Pierre Willemetz

Crédit photo Pierre Willemetz

Nouvelles couleurs, nouvelle saison, et nouvelle victoire pour Alfred George. Dans les rangs du SCO Dijon-Team Matériel-velo.com depuis cette année, le Britannique s’est imposé sur la deuxième étape de la Boucle de l’Artois, ce samedi après-midi. Présent dans la bonne échappée, il a transformé l’essai au sprint (voir classement). Ce succès est aussi synonyme de leadership au classement général, avant le dernier acte ce dimanche. Alfred George, tout sourire, est revenu au micro de DirectVelo sur cette victoire.

DirectVelo : Tu as trouvé le chemin de la victoire !
Alfred George : Je suis super content car c'est ma première de l'année. On a une grosse équipe sur l'épreuve, tout le monde va assez vite au sprint. On a Justin (Ducret) sur qui on peut jouer au massif. Mais je sais que souvent ça arrive en échappée, et sur une course par étapes ça peut faire le général comme ça. Je ne suis pas le sprinteur désigné donc je pouvais jouer ma carte en prenant la bonne échappée. J'ai réussi aujourd'hui. À la fin c'était moi le plus rapide.

Comment s'est dessinée cette échappée ?
Au moment du sprint intermédiaire avec les bonifs, j'ai suivi quelques coups. On a viré à un moment et des gars ont jumpé. J'étais avec un Belge (Kamiel Notebaert, NDLR), Killian Théot... On roulait pour la bonif mais il y avait trois gars devant donc on a roulé très fort. On a repris les trois devant avant qu'un autre ne revienne. On ne s'est plus posé de questions et on a roulé. Entre nous, Rouen, Dinan devant... il y avait moins d'équipes pour rouler dans le peloton.

Comment as-tu négocié le sprint ?
Le gars d'Etupes (Bjorn Koerdt, NDLR), je sais qu'il est très fort. Il virait très vite. Il a attaqué mais je suis resté tranquille. Si tu es le gars qui chasse, c'est difficile après. Il restait 300 mètres, la route n'était pas trop droite. J'avais le temps, j'ai suivi le Belge qui était le plus fort, je pense. J'ai lancé, à peine en faux plat montant. Le gars d'Etupes était encore devant, j'ai choisi le bon côté pour ne pas être dans les barrières et j'ai réussi à le passer sur la ligne.

« C’ÉTAIT LA MEILLEURE OPTION »

Tu n'avais pas gagné depuis l'été dernier en Guadeloupe...
Je prends du plaisir sur le vélo que je gagne ou pas. Mais évidemment quand tu arrives à gagner ça représente beaucoup. Passer pro est mon rêve depuis dix ans, mais pour le faire tu dois gagner. Aujourd'hui c'est fait. Ce n'est pas ça qui va m'envoyer chez les pros mais c'est la bonne direction.

Cette année, tu as changé d'équipe... Pourquoi ?
Vendée U ne m'a pas gardé, j'étais déçu car j'ai trouvé une très belle famille. J'avais beaucoup d'amis et ils le sont toujours. Je ne sais pas trop pourquoi ils ne m'ont pas gardé, peut-être parce que j'étais trop âgé. J'ai appelé plusieurs équipes, pourquoi pas Conti forcément, mais ça n'est pas arrivé. J'ai appelé Guillaume Souyris et il m'a donné envie, il y avait un bon projet à Dijon. Mon ami Farley Barber avait déjà signé avec Dijon. Donc c'était la meilleure option.

Maintenant, l’objectif est de défendre le maillot ?
Je ne savais pas que j'étais en tête (sourire). Mais c'est un plaisir d'avoir le maillot. Demain, c'est l'étape reine, c'est très difficile. Il va y avoir beaucoup d'attaques, c'est impossible de contrôler une course Elite comme ça. On va jouer, on va viser la victoire d'étape et bien sûr on veut gagner le général, on va essayer mais ce n'est pas une raison pour ne faire que défendre.

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