Axel Laurance : « À deux doigts de fermer les yeux »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Deux jours de course en 2024 auront suffi à Axel Laurance pour mettre la balle au fond. Lui qui expliquait au départ de l’Etoile de Bessèges vouloir des résultats tout de suite (lire ici) a été servi. Et pas de n’importe quelle manière. Actuel Champion du Monde Espoirs, le coureur d’Alpecin-Deceuninck a devancé un ancien Champion du Monde… Elite, à savoir Mads Pedersen, dans un sprint en côte au lactique (voir classement). C’est un Axel Laurance radieux qui a confié sa joie au micro de DirectVelo après l'arrivée. 

DirectVelo : Tu l’as dit, tu l’as fait : te voilà déjà vainqueur en 2024 !
Axel Laurance : C'est génial, le but était de confirmer cette année. J'ai dit que je voulais gagner, donc le faire dès le deuxième jour c'est top. Ça relâche tout, je sais que j'en ai déjà une. Je vais courir plus libéré.

« IL Y AVAIT DU LACTIQUE PARTOUT »

Comment s’est passée ta journée ?

Ça a été une journée assez calme, ce n'était pas très dur. Ça a été tranquille, j'ai attendu la fin. On savait qu'on avait le temps et de la place pour remonter. Je suis resté relâché. L'équipe a fait un boulot idéal, on a exécuté le plan à la perfection. J'étais parfaitement placé au pied et c'est ce qu'il fallait pour gagner aujourd'hui. Ensuite, c'est au mental. Ce n'est pas une longue bosse mais c'est vraiment dur. Je me suis dit que tout était dans la tête jusqu'à la ligne. 

Comment as-tu vécu ce final au coude-à-coude avec Mads Pedersen ?
Aux 300 mètres, quelqu'un a accéléré sur la gauche (Rémy Rochas, NDLR). Je suis resté dans la roue de Pedersen. Aux 150 mètres, j'ai vu que j'avais de la place sur la droite. Je ne voulais pas être coincé donc en voyant le panneau 150, j'ai essayé, à bloc jusqu'à la ligne. Je voyais la roue revenir à ma gauche, j'étais à deux doigts de fermer les yeux tellement il y avait du lactique partout. Mais là je n'avais vraiment pas envie de faire 2e, je voulais aller jusqu'au bout.

« JE SAIS ME FAIRE MAL »

Pour l’anecdote, tu devances donc un ancien Champion du Monde Elite, en étant toi-même Champion du Monde Espoir !

Quand on voit la saison de Mads l'année dernière... C'est impressionnant, il est monstrueux. Le battre sur une telle arrivée ça montre que j'ai des capacités sur ces arrivées. Dans la journée, quelques gars du peloton m'ont dit que c'était une arrivée qui me convenait bien. Je sais me faire mal, donc sur des arrivées comme celle-là ça compte beaucoup, et apparemment ça me réussit bien (sourire).

Te voilà également leader du classement général. Qu’attends-tu du reste de la semaine ?
Il y a encore de belles étapes. Le but est d'aller chercher des bonifs, donc les victoires d'étapes. Au chrono je ne serai pas dans les premières places, je n'ai pas assez préparé l'exercice. Mais si je peux avoir des bonifs d'avance pour garder le maillot le plus longtemps possible, ça peut être l'objectif. Demain, il faut voir avec le vent qui va jouer énormément. Je m'attends à une journée comme aujourd'hui. Ici à Bessèges, beaucoup viennent pour une victoire d'étape. Le général se fait naturellement.



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