Axel Laurance : « Savoir si j’encaisse toutes ces charges-là »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Un programme XXL avec des épreuves très prestigieuses : voilà ce qui attend Axel Laurance ces prochaines semaines. Pour sa première véritable saison dans l’équipe première d’Alpecin-Deceuninck - bien qu’il a en réalité peu couru avec la réserve l’an passé -, le Champion du Monde Espoirs sur route en titre va découvrir Milan-San Remo, le Tour de Catalogne, les Ardennaises ou encore le Dauphiné. Un programme sacrément alléchant. En attendant, c’est sur les routes de l’Etoile de Bessèges, où il s’était déjà distingué l’an passé avec un Top 10 au Mont Bouquet, que le Breton compte bien s’illustrer jusqu’à dimanche. DirectVelo a fait le point avec Axel Laurance avant le début de la course.

DirectVelo : Qu’attends-tu de cette Etoile de Bessèges ?
Axel Laurance : Le but est d’essayer d’aller chercher tout de suite des résultats. Je pense que j’ai fait un bon hiver. À La Marseillaise, ça s’est plutôt bien passé même si j’ai un peu coincé à la fin. C’était une reprise intéressante. Il y a de belles étapes avec des arrivées qui me conviennent. Je suis au cœur de trois courses qui peuvent me permettre, sur le papier, de faire des résultats et de me remettre dedans, avec donc La Marseillaise, Bessèges puis le Tour d’Andalousie.

« C’EST L’ÉQUIPE QUI M’A PROPOSÉ TOUT ÇA »

Et ensuite ?
Je vais partir sur un stage d’altitude de trois semaines à Denia, en Espagne, dans les chambres hypoxie, ce sera mon premier. C'est moins fatigant qu'à la montagne car on roule en plaine. Je reviens là-bas pour trois semaines en préparation des Classiques ardennaises. Après, je vais directement enchaîner avec Milan-San Remo où j’aurai du boulot à faire pour le favori (son leader Mathieu Van der Poel, NDLR). Ensuite, j’irai sur le Tour de Catalogne avec des étapes qui me correspondent. Ce sera ma première course d’une semaine WorldTour. Après, j’aurai le Tour du Limbourg, la Flèche Brabançonne, l’Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne, le Tour de Turquie et le Grand Prix de Francfort.

C’est un sacré programme pour une première saison pleine à ce niveau !
Oui, c’est du costaud (rire). C’est l’équipe qui m’a proposé tout ça. Quand j’ai vu que j’étais prévu à San Remo, j’ai trouvé ça vraiment pas mal car on est 30 dans l’équipe et il n’y a pas de la place pour tout le monde. C’est bien d’être aligné sur un Monument. Plus généralement, l’idée est de savoir si j’encaisse tous ces charges-là. Ils veulent voir si j’en suis capable. C’est pour ça que j’enchaînerai aussi le Tour de Turquie après l’Amstel et la Flèche.

« IL FAUT ÊTRE À 100% DIRECTEMENT »

San Remo, Catalogne, Amstel, Flèche… Le staff voulait peut-être s’assurer que tu as bien compris que tu n’es plus dans la réserve !
(Rire). C’est ça ! Là, il n’y a plus de doutes. Le but sera d’essayer quand même de récupérer après tout ça. Ce sera un peu plus cool et accessible au mois de mai, mais le Dauphiné est aussi prévu en juin, pour faire un peu de montagne. J’ai demandé à faire la Vuelta. Si Mathieu (Van der Poel) y est, il faudra peut-être du monde à Plouay, à Québec, à Montréal…. Je sais que j’ai ce genre de profil, ils veulent peut-être me garder pour ces épreuves-là. J’ai un programme assez chargé et complet mais en tout cas, je suis candidat à une participation au Tour d’Espagne. Cela dit, j’ai le temps de voir venir, c’est encore loin et il va se passer plein de choses d’ici-là.

Tu évoques des étapes qui peuvent te convenir au Tour de Catalogne. Est-ce à dire que tu t’imagines capable de briller et d’avoir des responsabilités en WorldTour dès cette année ?
Il y aura de l’apprentissage, notamment sur Milan-San Remo. Mais je peux quand même essayer d’être performant dans la saison à haut niveau, forcément. C’est ma troisième année pro, je peux marcher (il avait pour rappel terminé 2e de la Bretagne Classic en 2022 sous les couleurs de B&B Hôtels, NDLR). De toute façon, maintenant il n’y a plus aucune course de préparation. Un gars comme (Kevin) Geniets se prépare en altitude d’entrée et gagne à La Marseillaise, il faut être à 100% directement. Bien sûr, un coureur comme Mathieu Van der Poel a un calendrier plus léger, plus ciblé. Avec uniquement de gros objectifs. Pour ma part, je suis plus dans l’idée de ne pas avoir d’objectifs, d’enchaîner sur des courses aux profils différents. Je ne peux pas me permettre de me dire qu'il faut que je sois performant à San Remo, c’est évident. Il faut voir tout ça dans la globalité pour le moment. Malgré tout, ça reste une saison de découvertes.

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