Aubin Sparfel n’a jamais eu un avantage conséquent sur le circuit de Nommay mais le sociétaire du Cycle Golbéen est parvenu à parfaitement contrôler la situation face à ses adversaires les plus menaçants pour finalement l’emporter, ce dimanche, lors de la deuxième manche de la Coupe de France Juniors du week-end, en terres doubistes (voir classement). Le vice-Champion de France Cadets de la discipline revient, pour DirectVelo, sur ce succès auquel il ne croyait pas. 

DirectVelo : C’est ta première victoire en Coupe de France : qu’est-ce que ça représente ?
Aubin Sparfel : C’est énorme ! Je ne m’y attendais pas vraiment. Une victoire comme ça, j’en rêvais il y a quelques jours. C’est vraiment exceptionnel. En venant ici, j’espérais faire deux Top 10. En étant J1, je ne savais pas trop quoi espérer, d’autant que je n’avais pas fait deux bons week-ends auparavant... Même si ça s’était plutôt bien passé en Allemagne, à l’inverse, au tout début de la saison, il y a trois semaines. Mais depuis, j’ai accumulé les problèmes mécaniques sur les courses. Hier (samedi), j’ai fait une bonne course car j’ai terminé 8e alors que j’ai pris une bonne gamelle dans la descente lors du deuxième tour et que j’ai quand même réussi à bien remonter. Je n’étais pas loin du podium malgré cette chute. Aujourd’hui (dimanche), je me suis dit qu’il fallait y aller. J’ai voulu accélérer, en tête, et je me suis dit que j’allais voir comment ça se passerait une fois devant. Et finalement, ça s’est bien passé.

« UN GONFLAGE DIFFÉRENT À L’AVANT ET À L'ARRIÈRE »

Quelle était la clef une fois en tête de course ?   
J’ai essayé de ne pas faire d’erreurs tout en accélérant. J’avais la pression car derrière, ça revenait. J’ai vu qu’Esteban (Foucher, vainqueur samedi, NDLR) est revenu tout près alors j’ai remis une accélération pour essayer de le distancer une nouvelle fois et ça a marché. Je suis vraiment content et heureux.

Cette fois-ci, le terrain était différent !
Hier (samedi), il y avait plus de boue, c’était plus liquide. Je me sais bon techniquement mais je ne sais pas trop comment gérer les boyaux et le gonflage. Aujourd’hui (dimanche), j’ai fait de bons choix, le gonflage était vraiment parfait. J’avais pris l’option d’avoir un gonflage différent à l’avant et à l’arrière et c’était vraiment parfait. Mon père a trouvé cette idée-là et c’était super sympa, il a fait un bon boulot. J’ai changé deux fois de vélo, c’était parfait au niveau du poste matériel.

« POUR MOI, C’EST LA MEILLEURE ÉQUIPE D’EUROPE, VOIRE DU MONDE »

Ce succès peut-il te faire revoir tes ambitions de l’hiver à la hausse ?
L’objectif principal est de pouvoir obtenir des sélections en équipe de France sur des manches de Coupe du Monde, voire en Championnats. Et je pense, bien sûr, au Championnat national et à la Coupe de France. J’ai conscience qu’aujourd’hui, ce n’était pas le plus haut niveau français car cinq coureurs sont en Coupe du Monde (en République tchèque, à Tabor, NDLR). Mais si j’arrive à les battre prochainement, ça prouvera peut-être que je peux avoir ma place en Coupe du Monde.

Tu es désormais lié à la structure d’AG2R Citroën U19…
Ce projet me convient, ça me permet de rester au Cycle Golbéen, le club de mes jeunes années. Franchement, ça m’a vraiment plu. Pour moi, c’est la meilleure équipe d’Europe, voire du monde, dans la catégorie Juniors. Je suis donc vraiment heureux de pouvoir intégrer cette équipe. Ils m’apportent beaucoup, y compris en cyclo-cross. Ils m’ont permis d’aller courir en Allemagne récemment, deux week-ends. Les entraînements sont vraiment bons, c’est une belle organisation, qui me plaît bien.