Florian Maitre : « Je ne désespère pas »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Revenu chez les amateurs cette saison, Florian Maitre n’a toujours pas connu la moindre victoire à l’entame du mois de septembre. Pourtant, le sociétaire de Laval Cyclisme 53 s’est parfois montré à son avantage, comme ce mardi, au Grand Prix de la Ville de Fougères (voir classement). Néanmoins, l’ancien coureur de TotalEnergies ne perd pas le moral, loin de là. Épanoui dans sa vie personnelle, tout ne tourne plus autour du vélo pour lui. À Fougères, Florian Maitre est revenu avec DirectVelo sur cette année chez les amateurs et ses projets futurs.

DirectVelo : Comment s’est passée ta course ?
Florian Maitre : C'est une belle course mais je ne connaissais pas, pourtant j'ai fait quand même pas mal d'années en amateur avant de passer pro. Mais je n'ai jamais eu l'occasion de la faire donc c'était une découverte. C'est un très beau parcours, un peu technique sur le final, j'aime bien ça. Une fois ressorti, je me suis douté que c'était plié, il y avait toutes les grosses équipes à l'avant, tout le monde passait son vélo donc on est allé au bout comme ça. Après la pluie a rendu la course très difficile, les coureurs aussi (sourire), et je n'avais pas couru sur route depuis un mois, je ne savais pas trop où j'en étais. Je suis plutôt content parce que ça a été difficile. L'objectif est quand même dimanche sur la Ronde Mayennaise, où on est très attendu à domicile, mais c'est de bon augure.

Pourquoi n’as-tu pas couru sur route ces dernières semaines ?
J'ai fait beaucoup de piste, il y avait les Championnats de France, et la semaine dernière encore j'étais à Couëron pour une compétition. J'avais arrêté la piste durant mes années chez les pros, mais je retrouve ce plaisir. J'ai des objectifs moindres que ceux que j'avais avant, c'est plus au niveau national, mais la piste reste importante pour moi. C'est toujours différent entre piste et route. Je n'avais pas fait plus de 2h30 de vélo d'affilée depuis quatre semaines.

« LA VIE DE FAMILLE EST IMPORTANTE POUR MOI MAINTENANT »

Tu arrives doucement à la fin de ta saison de retour chez les amateurs, et tu n’as pas encore gagné…
Il m'a fallu quasiment trois mois d'adaptation, ça ne court pas du tout pareil. Le niveau amateur à énormément augmenté. Dans l'Ouest on le voit, il y a un très gros niveau, ce sont souvent les mêmes qui gagnent : Le Ny, Le Bon, Costiou, Le Berre, Guichard... Quand ils sont au départ on sait que c'est compliqué de gagner des courses. J'ai souvent fait des places d'honneur, et il faut dire que je ne cours pas de manière très intelligente (rires), je me fais plaisir en prenant des échappées. J'aimerais bien gagner, mais je n'ai pas la conclusion. Et puis en redescendant des pros je sens que je suis plus marqué, même si ce n'est pas moi le meilleur. C'est le jeu. Il reste encore un mois, je ne désespère pas.

Tu es parvenu à faire le deuil de tes années professionnelles ?
Assez rapidement, oui. Je suis papa, je vais me marier, la vie de famille est importante pour moi maintenant. Je me rends compte que depuis que je suis arrivé au Vendée U, en Espoir 1, j'ai fait passer le vélo avant ma vie de famille, j'ai raté beaucoup de moments. Maintenant j'ai envie de faire l'inverse et prioriser la famille. Laval me le permet, tout en faisant des très belles courses, donc ce n'est que du bonheur pour moi.

« JE VAIS PROFITER D’UNE DERNIÈRE SAISON AVEC LAVAL »

As-tu réfléchi à l’année prochaine ?
Je referai une saison pleine l'année prochaine, à me concentrer à fond sur la route avec Laval. J'aurai le rythme dès le début, cette fois. Donc j'espère faire une très belle saison l'année prochaine et on verra ce que ça donne. Sur le plan perso, j'ai plusieurs voies pour l'année prochaine, il me reste du temps pour réfléchir. Je peux reprendre l'école. En ingénieur en sécurité incendie, ou partir dans des voies diverses comme commercial cycles, je vais prendre le temps.

Tu as l’air de te plaire à Laval…
C'est une équipe que j'aime beaucoup. C'est très esprit de famille. Collectivement je retrouve l'esprit Vendée U avec des amis au delà des coéquipiers, on peut tout se dire. Je vais profiter d’une dernière saison avec Laval, faire des belles courses, des courses que j'aime, et on verra ce que ça donne. Avec, j'espère, plus de victoires que cette année (sourire).

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