Il ne manquait que la victoire à Valentin Madouas

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Il ne pensait pas vraiment pouvoir le faire et pourtant, Valentin Madouas a bel et bien coupé la ligne d’arrivée du Tour du Doubs (1.1) le premier, ce dimanche après-midi. “Physiquement, ça allait moyen. Je n’ai pas passé une bonne journée du tout, je me sentais vachement poussif”, explique le lauréat auprès de DirectVelo à sa descente du podium protocolaire. “Stefan Küng avait dit au briefing qu’il allait essayer de faire la descente et qu’il faudrait faire les cassures derrière lui. Malheureusement, des coureurs ont anticipé et se sont bien mis dans sa roue”.

Le Breton, lui, a décidé d’y aller dans la dernière difficulté du parcours. “La décision s’est faite, comme je le pensais, dans le Larmont. Ça a fait mal à tout le monde. Mais quand c’est rentré sur le haut, je me suis dit que ça allait arriver au sprint et que ce serait compliqué pour nous car on est venus sans sprinteur. On avait qu’une solution pour gagner : anticiper, insiste le 10e du dernier Tour de France. (Philippe) Gilbert était vraiment très fort. Il a fait une superbe dernière montée. Benoît Cosnefroy était lui aussi très fort. On s’est tous fait très mal pour sortir. C’est pour ça qu’on n’a jamais réussi à faire un gros écart sur le peloton, tout le monde avait besoin de souffler”.

L’ENVIE D’ALLER EN AUSTRALIE

Valentin Madouas a placé sa dernière accélération après la flamme rouge. “Je me suis mis en 10-15e position car je savais que ça allait temporiser puis j’y suis allé aux 800 mètres, sans me poser de questions. Et ça a tenu, pour pas grand-chose. Derrière, je savais qu’ils allaient se regarder à un moment ou un autre. J’ai tout donné mais les cent derniers mètres étaient vraiment très longs. Son compatriote Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) a tenté de prendre la roue du coureur de la Groupama-FDJ lorsque celui-ci a produit son effort décisif, mais sans succès. “Il était une ou deux secondes derrière moi et il n’a jamais réussi à rentrer. On a gardé le même écart et ça a tenu jusqu’à la ligne. Il n’était pas trop loin, j’avais un petit peu peur mais ça a bien tenu”.

Ce succès sur le Tour du Doubs (voir classement) vient récompenser Valentin Madouas, auteur d’une très grande saison avec, notamment, son podium sur le Tour des Flandres et donc ce Top 10 final sur le Tour de France, en soutien de son compère David Gaudu. “Ça fait du bien. J’ai été régulier toute la saison mais c’est mon premier succès de l’année, forcément ça fait plaisir. Il ne me manquait qu’une victoire. Avec le plateau qu’il y avait, ce n’était pas facile. Ces temps-ci, toutes les courses sont super dures à gagner. Toutes les victoires sont belles”. Place désormais au Tour de Luxembourg pour celui qui ambitionne une sélection au Mondial australien. “Je donne le maximum pour y aller. Le circuit peut me convenir mais on n’y est pas encore. Il faudra d’abord être sélectionné”.   

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