Romain Grégoire : « Finir en beauté »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Romain Grégoire a été élu, ce samedi, coureur le plus combatif de la huitième étape du Tour de l’Avenir. Le Français a ouvert un bon moment la route après avoir attaqué tout en haut du col de la Madeleine. “Il fallait que je tente quelque chose et jouer sur mes points forts. À la pédale, dans les cols, je suis battu donc on avait prévu de faire la descente”, confie à DirectVelo l’ancien Champion d’Europe Juniors, qui avait repéré la plongée vers La Chambre lors du stage des tricolores début août. 

À 500 mètres du sommet, il a donc motivé ses coéquipiers pour tenter de sortir à plusieurs. “Ils n'étaient pas trop chauds, je pense qu'on était un peu tous à fond”. Le Bisontin a quand même tenté le coup seul, sans trop y croire. “Dès les deux premiers kilomètres de descente, quand j'ai vu que j'étais tout seul je me suis dit que ce serait mission impossible. Mais j'étais parti, je me suis dit sur un coup de panache pourquoi pas. Il fallait aller au bout de mon idée de toute façon, mais je m'en doutais”.

« JE ME SUIS BIEN LIMÉ »

Il a pris jusqu’à 1’40’’ d’avance sur un peloton réduit à une vingtaine d’unités. “Je suis arrivé au pied de la Toussuire en étant un peu juste. C'est dommage, dans la vallée je me suis bien « limé »”. Aux portes du Top 10 (voir classement), il s’est offert un joli baroud après une première étape de montagne difficile pour les tricolores. “C'était un peu la soupe à la grimace hier soir, reconnaît-il. On venait pour le général avec Lenny (Martinez), on a perdu toutes nos chances. Donc ce matin, il y avait plusieurs objectifs au briefing”. À savoir défendre le maillot de meilleur grimpeur de Mathis Le Berre et surtout jouer la victoire d’étape. “On pouvait se permettre de tenter une tactique offensive, faire des coups de loin. Et faire un peu le spectacle, intelligemment ! Parce qu'on a vu qu'on était battus à la pédale”.

Mais pas abattu comme il l’a prouvé avec cette offensive. Le vainqueur d’Oyonnax est prêt pour la dernière bataille ce dimanche, avec l'interminable ascension du col de l’Iseran. “C’est peut-être un peu plus facile qu’aujourd’hui, et ce sera peut-être un peu plus ouvert. On va essayer de finir en beauté". Comme au Giro Espoirs où il s'était imposé en juin dernier lors de la dernière étape.

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