Antoine Debons : « Le destin voulait ça »

Crédit photo DirectVelo

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Antoine Debons se souviendra longtemps de son séjour en Bretagne. En l’espace de 30 heures, le Suisse est passé d’une mise hors-délais peu commune à une victoire au Pertre (Ille-et-Vilaine), sur l’une des courses les plus côtées du calendrier amateur français. “J’étais à l’Agglo Tour dimanche et le matin, j’ai loupé le départ. Je n’ai pas pu disputer l’étape de l’après-midi qui me convenait. J’étais très frustré”, reconnaît-il au micro de DirectVelo. Ses coéquipiers Quentin Bezza, vainqueur du général la veille, et Thomas Devaux lui ont parlé du Circuit des 2 Provinces, inscrit à leur programme ce lundi. “Ils m’ont dit que c’était une belle course. J’ai appelé l’organisateur dimanche et il y avait encore quelques places”, rapporte le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC. 

Ce lundi, le revanchard Antoine Debons avait des fourmis dans les jambes. Il s’est retrouvé à l’avant dès le deuxième kilomètre, en compagnie notamment de Quentin Bezza. “En fait, nous n’avons jamais été dans le peloton. Plusieurs groupes sont revenus. Ça sortait et ça revenait plusieurs fois. Au maximum, nous étions 20 coureurs… Quentin s’est retrouvé devant à un moment avec cinq autres coureurs. Derrière, je ne roulais pas, j’allais chercher les coups. Quand nous l’avons repris, c’est ressorti directement”. Il est parti en compagnie de Célestin Guillon. Le Lavallois à peine distancé, il a vu revenir Thomas Gachignard (Sojasun espoir-ACNC) et Florian Rapiteau, autre membre du club mayennais. “C’était le bon coup même si c’était loin de l’arrivée”. Le trio a ouvert la route pendant une quarantaine de kilomètres.  

Florian Rapiteau a tenté sa chance à six kilomètres de la ligne. “J’ai laissé Thomas Gachignard aller le chercher. Je voyais qu’il ne comptait pas trop ses coups de pédale, c’était la bonne roue”. Dès la jonction, le Lavallois en a remis une. “J’ai encore laissé rouler Thomas mais il était un peu sec, j’ai roulé aussi. On l’a laissé 50 mètres devant,  pour qu'il se crame pendant deux-trois bornes. On rentre au kilomètre. Nous étions tous morts, on a attendu le sprint”. Bien qu’en tête du trio dans la ligne droite finale, le Valaisan de 24 ans n’a pas tremblé (voir classement). “Quand ils ont lancé, j’ai directement fait mon effort. Je ne me suis pas retourné”. Place à la joie après un dimanche amer. “Je suis vraiment content de gagner, surtout après la déception de la veille. Je me suis dit que c’était peut-être un mal pour un bien et que le destin voulait ça”.  

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