Igor Arrieta cible Lenny Martinez

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Igor Arrieta se présente sur les routes du Tour de l’Avenir dans la peau du leader de la sélection espagnole. “Il y a beaucoup d’excitation et beaucoup d’envie de faire une belle course ici. Je pense m’être bien préparé pour ce gros événement, même si les choses ne se sont pas déroulées comme je l’aurais aimé ces dernières semaines à cause de la Covid. Mais je peux quand même être satisfait de la façon dont s’est déroulée ma saison jusque-là, j’ai fait de belles choses. Maintenant, je vais voir ce qu’il est possible de faire ici, c’est le moment de vérité”, lance le professionnel de la Kern Pharma auprès de DirectVelo. L’athlète de 19 ans a déjà de solides références cette saison. Il a notamment terminé 7e du Grand Camino - 4e d’étape - remporté par Alejandro Valverde, s’est également classé 4e d’étape au Tour des Alpes, ou encore 3e d’étape au Tour des Asturies (6e du général et meilleur jeune). Prometteur, pour celui qui n'est encore qu'Espoir 2. 

Bon puncheur et grimpeur, l’Hispanique est également à l’aise dans l’effort chronométré. Pour preuve, il avait été sacré Champion national de la discipline l’an passé, en Espoir 1, après avoir déjà décroché deux fois la médaille d’argent chez les Juniors les saisons précédentes. Cette année, il a terminé aux portes du Top 10 au classement des Élites. Alors, forcément, il n’était pas contre ce petit chrono par équipes de 3900 mètres, ce jeudi, dans les rues de la Roche-sur-Yon, en prélude du Tour de l’Avenir. “C’est un exercice que j’aime bien. Mais par équipe, ce n’est quand même pas vraiment la même chose. En plus, celui-ci ne compte pas alors c’est particulier. Mais on voulait le faire sérieusement malgré tout dans l’optique de celui qui, pour le coup, sera vraiment important en milieu de semaine”, rappelle-t-il en évoquant le chrono de mardi prochain.

ÉVITER LES PIÈGES AVANT DE TOUT MISER SUR LES TROIS DERNIÈRES JOURNÉES

Ces dernières semaines, Igor Arrieta a disputé la Clasica San Sebastian - sa deuxième épreuve du WorldTour après le Tour du Pays Basque - puis le Tour de Burgos (2.Pro). “C’est un autre niveau ! La vitesse, l’expérience, le rythme de ces compétitions-là, ça aide forcément pour des courses comme le Tour de l’Avenir. On prend de la caisse, je pense que ça va m’aider ici”. Mais qu’espère-t-il précisément de ces dix jours de compétition ? “Je veux bien faire mais je vais prendre la course jour après jour. Il y a de très bons coureurs, comme Lenny Martinez… Je pense aussi à Cian (Uijdtebroeks), avec une grosse équipe de Belgique, et plein d’autres adversaires. Ce ne sera pas simple”.

Si le fils de Jose-Luis Arrieta ne veut pas trop se mouiller quant à ses ambitions, son directeur sportif, l’ancien professionnel Francisco Cerezo, annonce plus nettement la couleur. “On vient pour gagner. Je pense qu’Igor en est capable. Il a beaucoup progressé depuis l’an passé, il a fait de très belles choses avec la Kern Pharma cette saison. On peut y croire. Ce sera très ouvert, beaucoup de coureurs peuvent jouer un gros coup cette année”. Mais avant la montagne, le technicien sait que les obstacles et les pièges seront potentiellement nombreux. “Sur la première moitié du Tour de l’Avenir, ce sera surtout de la survie (sourire). On ne veut pas être piégés dans des bordures ou perdre des coureurs sur chute. On veut rester dans le coup avant la grande bataille en montagne. On n’a pas un grand sprinteur sur cette course. L’objectif principal se situe au niveau des trois dernières étapes”



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