Line Burquier, une médaille pour la route

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Comme Amandine Fouquenet, Line Burquier commence à prendre goût aux podiums des Championnats de France. Au cross l’hiver, au VTT l’été, et maintenant sur la route. Celle qui portait les couleurs d’Auvergne-Rhône-Alpes a complété sa collection avec une médaille de bronze (voir classement). "Il y a forcément de la joie, on ne dit jamais non à une médaille sur un Championnat de France. Ce n’était vraiment pas un objectif. Venir là comme un entraînement et repartir avec la médaille, on ne va pas cracher dessus !". Il n’y avait guère mieux à espérer, du fait du baroud d’Amandine Fouquenet et Dilyxine Miermont, sa coéquipière d'un jour, en tête de course. Le reste des survivantes jouait la dernière place sur la boite. "J’ai surtout attendu, testé les autres. J’ai vu que j’étais bien, j’ai essayé de faire la différence dans les côtes".

Alors que l’écart semblait suffisant, Line Burquier a voulu se débarrasser des quelques filles sur son porte-bagages. "J’ai essayé dans le dernier tour mais ça n’a pas collaboré avec moi, donc j’en ai remis une dans la dernière bosse et ça a été, j’ai pu tout donner jusqu’à l’arrivée ensuite. Forcément, quand tu as la possibilité de jouer la 3e place, tu la joues. C’est dans ma nature de jouer la gagne, on en veut toujours plus", tempère-t-elle néanmoins. Mais le scénario l’en a empêchée. Et il n’y avait qu’une place pour huit filles. "Dans le final, on se regardait beaucoup, ça roulait à 2 à l’heure. Une fille de la Bourgogne-Franche-Comté (Alice Coutinho, NDLR) a attaqué, j’ai pris sa roue pour ne pas la laisser partir et personne n’a suivi la mienne. Là j’ai compris qu’il fallait y aller maintenant. Je savais qu’au sprint j’allais me faire taper car ce n’est pas moi la meilleure sprinteuse du groupe".

« POURQUOI PAS DANS QUATRE OU CINQ ANS »

Line Burquier a eu raison, le faux plat montant d’arrivée lui a permis de repousser ses concurrentes à distance. Avec son expérience des sous-bois, la Championne de France en titre de cyclo-cross a pu s’illustrer dans les bosses. "Je savais que je devais jouer ma carte dans les bosses et pas à l’arrivée. Je ne suis pas du genre à prendre le départ pour jouer la 10e place. Si j'ai la possibilité de décrocher quelque chose, j’irai. J’avais cette 3e place potentielle donc j’ai tout fait pour l’avoir". Et ce pour son retour sur route, deux ans après sa 12e place au Championnat de France Juniors de Gray. "Je n'ai pas beaucoup couru cet été. J’ai fait l’impasse sur les manches de Coupe du Monde VTT aux Etats-Unis et au Canada pour me préserver pour les Championnats du Monde. Cette course tombait bien en semaine pour reprendre un entraînement intensif".

Le parcours convenait parfaitement à ses besoins. "C’était une course pas très longue avec un profil qui me correspondait. Je ne me vois pas me concentrer sur la route, ça restera occasionnel", nuance-t-elle néanmoins. Pourtant, Line Burquier n’a pas été insensible à l’émulation autour du Tour de France. "Ça donne envie mais on a déjà des trucs extraordinaires en VTT. On ne peut pas s’éparpiller, il faut faire des choix. Pourquoi pas dans quatre ou cinq ans. Il y a tellement de choses à faire, des courses et les manches de Coupe du monde. Et il ne faut surtout pas oublier l’école et la vie personnelle". Et même cet hiver, le cross restera une passerelle vers le VTT. "Ça restera de l’amusement et une préparation pour le VTT". Et chez Line Burquier, l’amusement se transforme vite en résultats. 

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