Cofidis termine avec les honneurs

Crédit photo ASO / Thomas Maheux

Crédit photo ASO / Thomas Maheux

La formation Cofidis n’aura pas démérité sur les routes du Tour de France. Jusqu’au bout, la Conti française s’est battue avec ses armes, à l’image de la jeune française Victoire Berteau et de la plus expérimentée Rachel Neylan, qui ont toutes deux montré le maillot, ce dimanche, sur la huitième et ultime étape, en Haute-Saône. “C’est parti assez doucement, puis ça ne voulait pas sortir. Mais une fois que c’est sorti, j’ai fait l’effort toute seule pour rentrer, puis à quatre quand un trio est revenu sur moi”, racontait la pistarde après l’arrivée. Rapidement revue par un peloton qui avait accéléré pour tenter d’éviter le retour de la porteuse du maillot jaune Annemiek van Vleuten - victime d’un incident mécanique -, Victoire Berteau s’est ensuite accroché un long moment aux meilleures, dans le Ballon d’Alsace, résistant alors qu’il n’y avait plus qu’une vingtaine de concurrentes dans ce groupe des favorites. “J’ai ensuite fait la descente à fond pour ramener Rachel (Neylan), qui avait lâché. Puis elle a attaqué. J’ai essayé de filer en contre, encore une fois, pour l’aider encore un peu”.

Sans doute la jeune femme espérait-elle aussi secrètement décrocher le titre de super combative du Tour en s’offrant une deuxième échappée cette semaine, après son joli baroud jeudi dernier (lire ici). “J’ai fait une grosse fin d’étape pour aider Rachel jusqu’au pied de la Planche des Belles Filles. Malheureusement, je n’ai pas su rentrer et elle n’a pas pu revenir non plus. Puis j’ai profité dans la dernière ascension, en montant comme j’ai pu”.

DONNER ENVIE AUX JEUNES FILLES DE LES IMITER

Rachel Neylan, elle aussi, a fini fort sur ce Tour. 26e samedi et 24e dimanche, l’Australienne a donc tenté sa chance en solitaire, un temps, en fin d’étape. “L’enchaînement après l’étape d’hier (samedi) n’est pas facile mais j’étais prête à tout donner pour cette dernière journée. Les deux étapes montagneuses de ce week-end représentaient deux belles opportunités pour moi. Mais c’est sûr qu’hier (samedi), on a roulé à 45 km/h sur la première heure de course. Rien que pour aller dans des échappées, c’est super compliqué. J’étais un peu déçue, j’espérais mieux. Mais les filles du général avaient décidé de jouer l’étape à chaque fois alors ça n’a pas laissé beaucoup d’opportunités pour des équipes comme la nôtre”, sourit-elle malgré tout auprès de DirectVelo.

Au moment de faire le bilan de ce Tour, Victoire Berteau se montre très satisfaite. “J’avais trois objectifs en arrivant : porter le maillot blanc, faire un Top 20 sur une étape et être élue la plus combative sur une journée. J’ai rempli deux des trois objectifs. Pour le maillot blanc, ce n’est pas passé loin mais on a eu de la malchance sur les Champs-Élysées”, rappelle-t-elle en évoquant l’incident mécanique dont avait été victime Martina Alzini, qui devait être sa poisson-pilote ce jour-là. Rachel Neylan, pour sa part, gardera de grands souvenirs de ce Tour de France. “C’est au-dessus de tout ce que j’avais imaginé : les médias, l’organisation, le public… Tout ça a été phénoménal ! C’était fou ! Le parcours était déjà très dur, mais avec la façon dont ça a couru…”. Une chose la satisfait plus encore que tout le reste : “j’ai vraiment profité de chaque instant. Donner envie à de jeunes femmes, à de petites filles, de se mettre au vélo en nous voyant sur le bord des routes ou à la télé, c’était presque le plus important”.

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