Séverine Eraud ne veut pas subir la course

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Séverine Eraud est prête. L’ancienne Championne de France Élites du contre-la-montre va disputer le Tour de France à partir de dimanche. “C’est une course mythique. Il va falloir en profiter car, dans l’absolu, aucune de nous dans l’équipe n’est sûre d’y reparticiper un jour. Je sais qu’il sera difficile de performer et d’aller chercher un bon résultat mais on va quand même tout faire pour”, synthétise la sociétaire de l’équipe du Stade Rochelais Charente-Maritime pour DirectVelo. Les jaune-et-noir n’arrivent pas forcément dans les meilleures conditions sur ce Tour de France. Comme redouté par le manager Jean-Christophe Barbotin depuis le début de l’année, la native de Châteaubriant (Loire-Atlantique) et ses coéquipières n’ont pas pu profiter d’un calendrier particulièrement riche en compétitions ces derniers mois. Pour preuve, épreuves régionales mises de côté, Séverine Eraud n’affiche que quinze jours de course au compteur au niveau UCI cette année. “On n’a pas forcément pu autant enchaîner que d’autres filles de différentes équipes mais je suis arrivée bien en forme au Championnat de France malgré tout et depuis, j’ai gardé la forme du mieux possible. Je pense arriver sur ce Tour de France en bonne condition, en ayant fait au mieux”.

« IL FAUDRA VOIR CE QUE L’ON PEUT ESPÉRER »


Tactiquement, l'équipe du Stade Rochelais Charente-Maritime n’aura pas nécessairement à tirer beaucoup de plans sur la comète en début de Tour de France, où il sera peut-être en priorité question de simple « survie » face aux armadas du WorldTour. “On n’a pas encore beaucoup échangé sur la stratégie à adopter mais forcément, vu le plateau, il va sûrement falloir essayer de se montrer quand on le pourra. Il faudra voir ce que l’on peut espérer et j’imagine que l’on en saura déjà beaucoup plus après les premières journées. Pour le général, ce sera évidemment très compliqué, pour ne pas dire trop compliqué, admet la rouleuse de 27 ans. On visera plutôt les étapes et on essaiera d’être actives. Il ne faudra pas attendre de subir la course. Le but ne sera pas de tout jouer sur les derniers kilomètres car ce n’est sans doute pas là que l’on sera les meilleures”. Sur le papier, les dernières étapes montagneuses plaisent à Séverine Eraud, “mais je ne me fais pas trop d’illusions. Les meilleures grimpeuses mondiales seront là et il sera dur de rivaliser”. Peut-être la verra-t-on donc, au préalable, à l’avant sur des terrains moins escarpés mais plus propices à des ouvertures. 

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