Le niveau du Championnat d’Europe de relais mixte Espoirs s’est avéré hétérogène, ce vendredi, sur les routes portugaises. Les écarts entre chaque nation ne laissent guère de place pour les regrets pour ceux qui ont été battus, écartés du podium ou du Top 5 (voir classement). Avec 1’16” d’avance sur les Suisses, la double paire allemande a largement dominé les débats. Linda Riedmann - néo-pro chez Jumbo-Visma, Championne d’Europe Juniors sur route l’an passé après avoir déjà remporté le Tour du Gévaudan - a fait le boulot avec sa compatriote Ricarda Bauernfeind. “J’ai aimé ce chrono, qui n’était pas tout plat. Il y avait des parties difficiles qui convenaient à l’ensemble de l’équipe, moi la première”, relate pour DirectVelo celle qui évolue tout au long de l’année au sein de la réserve de la Canyon//SRAM. “On a trouvé un bon rythme de croisière. Les gars ont fait un super bon boulot. On ne s’imaginait pas forcément gagner, le but était de décrocher une place sur le podium. C’est le premier relais mixte pour la catégorie Espoirs, c’était très sympa”. 

Jeudi, Ricarda Bauernfeind avait déjà prouvé ses très bonnes aptitudes actuelles en prenant la 5e place du chrono individuel malgré un problème mécanique. “J’ai dû changer de vélo pendant le chrono alors c’est forcément devenu compliqué. Mais j’ai vite voulu passer à autre chose et me remobiliser pour la course du jour”. Avec réussite.

L'EXPÉRIENCE DU CHRONO INDIVIDUEL A ÉTÉ UTILE

La doublette masculine, elle, était composée de Tobias Buck-Gramcko, l’habituel coureur de la Rad-Net Rose, et de Maurice Ballerstedt, néo-pro dans la WorldTeam Alpecin-Fenix. Ce dernier ne venait que pour une chose : le titre. “J’espérais déjà un podium hier et ici, sur ce relais, on était les favoris et je suis super content que l’on ait pu gagner. On n’était sûr de rien car il faut toujours avoir un peu de chance, espérer qu’il n’y en ait pas un ou une qui soit victime d’une crevaison sinon, c’était fini…”. Le Champion d’Allemagne Espoirs de la spécialité a appuyé très fort sur les pédales tout au long du parcours tracé autour de Sangalhos. Tout en tâchant de ne pas reproduire la même erreur que la veille. “Tobias et moi avions déjà disputé le chrono individuel hier (jeudi) et je pense que ça nous a été bien utile. On savait que des ces conditions, avec cette chaleur, il ne fallait pas s’enflammer en début de parcours et ne pas partir trop vite. On avait fini bien cuits hier. On a mieux géré cette fois-ci. Tout s’est bien passé pour moi, pour nous deux, et pour les filles aussi”.

Prudents dans les parties techniques, les Allemands ont pensé à tout. “On ne voulait pas y aller trop fort dans les virages. Ce n’était pas la peine de prendre le risque de se foutre en l’air…”. D’autant qu’ils ont vite eu une avance significative sur leurs adversaires les plus dangereux. Ce succès prouve une fois encore que la Mannschaft tient une génération de solides rouleurs. “On a beaucoup de bons coureurs, tant chez les filles que chez les garçons. La Fédération fait beaucoup pour nous”, se réjouit Maurice Ballerstedt, tout à sa joie de décrocher son premier titre européen.