Paul Penhoët : « Mon rôle sera forcément d’aider Arnaud »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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C’est un peu comme une première pour Paul Penhoët. S’il n’en est pas à la découverte du Championnat de France Elites, le coureur de la Conti Groupama-FDJ pourrait bien avoir un rôle prépondérant pour la structure managée par Marc Madiot. "Physiquement, ça va pas mal depuis une semaine à l'entraînement. C’est mon troisième Championnat de France Élites, je pense que ça va commencer à aller. Les deux premiers étaient durs, les circuits étaient difficiles et puis 240 kilomètres ça faisait beaucoup. Cette année avec la caisse que j’ai pris, ça ira mieux".

« LES 240 KILOMÈTRES SONT L’INTERROGATION »

Privé de son train habituel, formé par Jacopo Guarnieri, Ramon Sinkeldam, Miles Scotson ou autre Ignatas Konovalovas, Arnaud Demare devra cette fois compter sur les Français pour l’emmener vers le titre. Comme Paul Penhoët. "Il n’a pas son train habituel mais on n’a pas encore fait le briefing, confiait l’Espoir 3 à la présentation des équipes, ce vendredi. On a le grand favori de la course et Arnaud est notre leader unique. Mon rôle sera forcément de l’aider". L’occasion de se tester avant d’opérer le passage dans la WorldTeam. "C’est certain, encore plus sur des longues courses comme ça, c’est top. Tout le monde rêve d’être Champion de France un jour donc c’est important de prendre de l’expérience tous les ans".

Paul Penhoët n’avait pas encore fait connaissance avec Arnaud Demare avant ce Championnat de Cholet, mais les deux hommes ont dû apprendre à se connaitre durant le week-end. "Je l’ai juste salué. Il est arrivé un peu plus tard que nous. On va rouler tous ensemble demain (samedi) et avec le repas, ça va le faire", confiait-il, toujours ce vendredi soir. L’ancien vainqueur du Tour d’Eure-et-Loir se sent "prêt mentalement et physiquement. Les 240 kilomètres sont l’interrogation. Si c’est mon rôle et que le staff juge que j’en suis capable, je ferai tout pour le faire".

« J’AI ÉTÉ PRIS POUR ÊTRE SPRINTEUR DANS L’ÉQUIPE »

La pression va monter au fil des heures, jusqu’à s’approcher des moments clés de la course. "Tant que je ne connais pas mon rôle je n’ai pas forcément de pression. Si mon rôle est de le lancer ou être un des derniers lanceurs, ce sera une pression en plus. Mais c’est une bonne pression qui change de celle que j’ai quand je suis sprinteur habituellement. C’est bon à prendre pour savoir ce qu’il se passe devant moi quand je serai le sprinteur". Et Paul Penhoët aura l’occasion de l’être. "Je ne pense pas que je serai dans son train à l’avenir. J’ai vraiment été pris pour être sprinteur dans l’équipe, sûrement le numéro 2. On fera très rarement des courses ensemble je pense".

Les deux hommes ont déjà couru ensemble, mais celui qui a gagné une étape du Tour de Normandie avait un tout autre rôle. "Je n'étais pas dans le train, je roulais bien avant pour reprendre des échappés. C’est toujours top de rouler avec des mecs comme Arnaud et ça donne forcément de l’expérience". Cette saison, une petite part de pression s’est envolée, car il était assuré d’opérer le passage dans la structure mère. "J’ai signé depuis l’année dernière et j'ai donc pu aborder la saison sereinement. Mais ça n'a pas changé grand-chose. Certes c'était une pression en moins mais même avant de signer j’avais la pression de gagner des courses". Et pourquoi pas en gagner une ce dimanche, par l’intermédiaire d’Arnaud Démare, ou pas.

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