Cette fois-ci, Valentin Paret-Peintre s’est rassuré

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Il a traversé les rues d’Auterive seul, loin, très loin derrière le groupe de tête. Avant d’abandonner, de renoncer à faire la dernière boucle d’un circuit d'une petite vingtaine de kilomètres, à bout de force, épuisé par un soleil de plomb et une course rendue particulièrement difficile par le vent et les coups de bordure d’Uno-X puis des principaux leaders du classement général. Pour autant, la dernière étape de la Route d’Occitanie (2.1) ne doit certainement pas entacher l’encourageante semaine de Valentin Paret-Peintre. Pour ses premiers mois chez les pros, le grimpeur d’AG2R Citroën a vite compris qu’il aurait besoin de temps pour espérer être performant. Ces dernières semaines, il avait cumulé les abandons avant de finir très loin des meilleurs lors du Mont Ventoux Dénivelé Challenge, sur son terrain de jeu favori.

Mais aux Angles, le frêle grimpeur s’est fait plaisir. “Je suis surpris de mon résultat car jusqu’à présent, quand je pétais dans les cols, il restait toujours encore 40 ou 50 mecs. Je voulais voir comment j’allais être ici, me tester. Mais je ne m’attendais pas à être dans le Top 30, encore moins dans le Top 20. L’idée était plutôt d’épauler Felix Gall, qui était notre leader en venant ici”, racontait-il pour DirectVelo au lendemain de cette étape reine.

PLACÉ TROIS JOURS DE SUITE

“J’ai très bien frotté, ce qui m’a permis d’arriver très bien placé au pied du premier col quand les Arkéa ont accéléré. J’ai senti que j’étais très bien. J’étais le dernier rescapé de l’équipe au sommet. J’ai dit aux gars que je me sentais très bien et que j’allais tenter de chercher un petit résultat”. Grisé par ses bonnes jambes du jour, Valentin Paret-Peintre a tout de même fini par céder lorsque les coureurs d’INEOS Grenadiers en ont remis une couche pour favoriser l’accélération de leur leader espagnol Carlos Rodriguez. “Au pied de la dernière montée, quand ils ont accéléré, c’est devenu difficile. Quand j’ai lâché, il restait treize mecs. Je me suis retrouvé avec le leader (Roger Adria, NDLR). Il m’en a manqué un petit peu pour basculer avec lui, c’est dommage. Mais c’était quand même une journée positive en comparaison avec mon début de saison. C’est pas mal, j’étais vraiment content”.

Ce résultat est venu en complément de ceux des deux premières étapes, déjà intéressants. En trois jours, et avec trois profils différents - sprint massif, arrivée pour puncheurs puis étape de montagne -, le Haut-Savoyard a toujours pris place dans le Top 20. De quoi redonner du baume au cœur au néo-pro après cinq mois délicats. “J’étais déçu jusque-là. Je pensais être mieux sur les courses montagneuses, notamment au Ventoux. Je me suis retrouvé au-delà de la 60ème place... Cette fois, c’est un premier petit résultat. Il me faut un petit peu de temps. Ça s'améliore. Ce résultat va me mettre en confiance”

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