Théo Thomas : « Je me suis posé les bonnes questions »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Après deux premiers hivers chez les Espoirs au sein de l’équipe Tormans Cyclo Cross Team, Théo Thomas va changer d’air la saison prochaine. L’Alsacien de 20 ans n’a pas attendu pour modifier des choses, à commencer par une collaboration avec Arnaud Jouffroy. En attendant de retrouver les sous-bois, le coureur du CC Étupes a une saison sur la route à faire, et là non plus le spécialiste de cyclo-cross ne manque pas d’ambition.

DirectVelo : Tu as repris les courses sur route il y a deux mois,  quel premier bilan en fais-tu ?
Théo Thomas : Ça se passe plutôt bien, j’ai repris assez tard, au Circuit des Ardennes. Dans un premier temps, mon but était d’aider l’équipe et donner un second souffle à mes coéquipiers qui ont vécu un début de saison assez compliqué. Ça avait bien marché à Liège-Bastogne-Liège Espoirs où j’avais fait un gros travail pour Gwen Leclainche qui avait terminé 3e. Ensuite, on a fait de belles courses comme à la Flèche Ardennaise ou au Tour de la Manche où ça s’est vraiment bien passé. Il y a eu un premier mois et demi de course très satisfaisant, avec une condition qui est revenue petit à petit…

« L’IMPRESSION D’ÊTRE ESPOIR 1ÈRE ANNÉE »

C’est nouveau pour toi, en Espoirs, de courir autant à ce niveau-là…
Pouvoir faire une grosse saison sur route en enchaînant les kilomètres et les courses, c’est effectivement un peu nouveau pour moi. J’ai l’impression d’être Espoir 1ère année sur la route. J’avais peu couru ces deux dernières années sur la route. C’est donc positif. Je commence à être capable de jouer les premiers rôles. C’est bon pour la suite, notamment avec le Tour PMA et le Championnat de France qui arrivent.

La coupure entre le cyclo-cross et la route a dû te faire du bien…
Je me suis posé les bonnes questions, j’ai remis les choses à plat. J’ai bien parlé avec Melvin Rullière (son directeur sportif au CC Étupes, NDLR) et mon nouvel entraîneur Arnaud Jouffroy pour faire les choses correctement et ne pas faire n’importe quoi. Il fallait bien réfléchir après une saison de cyclo-cross difficile. Je suis parti en stage mi-mars avec des amis, à Aix-en-Provence. C’est comme ça que le vélo est plus simple…

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné l’hiver dernier ?
C’est un tout. J’ai eu des pépins de santé, j’étais aussi dans une bonne équipe mais peut-être pas ce qu’il me fallait. Pour moi, il y a un nouveau départ. Des choses ont changé, d’autres vont encore changer pour être mieux psychologiquement.

« DANS UNE ÉQUIPE OÙ JE ME SENTIRAI BIEN »

Avec un changement d’équipe donc ?
Je ne serai plus chez Tormans. Je ne peux pas encore dire où je serai mais ça sera dans une équipe où je me sentirai bien et où j'aurai le droit de choisir de A à Z ce qu’il me faut pour être bien et évoluer au meilleur niveau. Je me sens soutenu. C’est la base… Travailler avec Arnaud, ça me rassure beaucoup.

Pourquoi ça n’a pas marché chez Tormans ?
Je ne suis pas le seul coureur à quitter l’équipe. Pour courir dans une équipe belge, je pense qu’il faut être belge ou néerlandais. Quand tu n’es pas d’un de ces deux pays, ça ne marche pas. Le fonctionnement est bon mais pas pour un étranger.

Tu es déjà tourné vers l’hiver prochain ?
Je suis bien avancé sur le matériel et la logistique. La semaine prochaine, je vais déjà tester mon vélo de cyclo-cross, j’y pense donc mais j’ai aussi la tête à la route. C’est 50-50. Il y a de belles échéances, à commencer par le Tour d’Eure-et-Loir ce week-end. On a envie de faire de belles places avec les professionnels. Il y a le Tour PMA organisé par le club la semaine prochaine. Avec l’équipe, on a envie de gagner une étape à domicile, ça serait top. Au Championnat de France, on ira pour gagner la course. Il ne faut pas se cacher et dire on verra bien.

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