Enzo Paleni : « C'est comme ça qu'on apprend »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

La 3e étape du Tour de la Mirabelle trottait dans la tête d'Enzo Paleni depuis le départ. "C'était l'étape reine, je l'avais cochée". Mais après son numéro en tête, c'est l'étape que le Picard a marquée.

Sur les pentes du col de Sapois, le coureur de l'équipe de France Espoirs décide de sortir de l'échappée sortie dès les premiers kilomètres. Il reste 76 kilomètres avant de rejoindre l'arrivée à Saint-Amarin. "Le peloton s'est rapproché de nous à 30", raconte-t-il à DirectVelo. J'ai voulu faire quelque chose sinon, ça allait se terminer. J'attaque, je sors tout seul. Je me suis dit « maintenant, il faut que je continue »". C'est parti pour un petit rallye.

« ÉTONNÉ DE VOIR QU'IL RESTAIT AUTANT DE MONDE »

L'homme de tête aborde la route du col de la Croix des Moinats avec 25" d'avance sur ses anciens compagnons et 1'30" sur le peloton. "J'ai creusé au début sur le plat et dans les montées". Derrière ça bouge. Mathis Le Berre, son coéquipier sous le maillot bleu, contre-attaque et, en tout, ce sont cinq coureurs qui se joignent à l'habituel sociétaire de la Conti Groupama-FDJ.  "C'était bien, on se retrouvait à deux de l'équipe de France mais le peloton était juste derrière".

Le peloton les reprend avant le pied du col de Bramont, la dernière difficulté du jour. "Ce sont les Bridgelane qui roulaient mais j'étais étonné de voir qu'il restait autant de monde dans le peloton quand ils m'ont repris. L'année dernière, ce n'était pas comme ça, c'était plus sélectif", note le vainqueur du Triptyque des Monts et Châteaux.

« UN PEU AMBITIEUX »

La fin de l'étape est plus diffcile. "Dans le dernier col, je savais que ça allait être compliqué. Je me suis placé dans les premiers rangs pour reculer petit à petit mais dans le dernier kilomètre dans les forts pourcentages, j'ai dû lisser mon effort, je n'ai pas pu suivre les attaques. J'ai fini comme j'ai pu".

Au moment d'analyser sa prestation, Enzo Paleni retient "la bonne partie de manivelles devant. Il aurait fallu que je prenne plus de temps ou que ce soit plus dur car c'était favorable pour le peloton. Je n'ai pas gagné donc je vais revoir ma façon de courir la prochaine fois car là c'était un peu ambitieux. Mais c'est comme ça qu'on apprend". Et pour la dernière journée du Tour de la Mirabelle, il voudra défendre son maillot de meilleur grimpeur conquis grâce à son attaque de ce samedi. Un maillot couvert de mirabelles, justement.

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