Marie Le Net est offensive sur les routes du Tour de Bretagne. Ce mercredi, à l’occasion de la deuxième journée de course de l’épreuve 2.1, la Bretonne a pris place dans la bonne échappée, celle qui s’est jouée la victoire d’étape et qui a finalement permis à la leader de l’épreuve, l’Italienne Marta Bastianelli, de réaliser le doublé (voir classement). La sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, en phase de reprise après une petite coupure, se lance pour sa part à la quête d’une sélection pour le Tour de France. Entretien.     

DirectVelo : Tu as pris part à la bonne échappée ce mercredi !
Marie Le Net : Je suis beaucoup plus satisfaite qu’hier (mardi). Les jambes étaient largement meilleures et forcément, dans ces cas-là, il est bien plus facile de jouer (sourire). L’objectif était d’éviter le sprint, une nouvelle fois. On a essayé plusieurs fois mais ça n’a jamais trop collaboré dans les groupes de devant. Et finalement, c’est ce dernier coup, à l’initiative de (Marta) Bastianelli, qui a pu aller au bout. C’était un bon coup, on était bien puisqu’en surnombre, comme la Cofidis. C’est sorti à trois tours de l’arrivée lors du sprint bonus. UAE s’était mise à rouler sur le tour précédent et (Marta) Bastianelli a fait le sprint. Elle a tellement de force qu’elle a pris du champ à ce moment-là (rires). Tout le monde a compris qu’elle était en train de s’en aller alors on a suivi. Et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé à une dizaine à l’avant.

Puis l’équipe n’est pas passée loin de la victoire…
Comme Vittoria (Guazzini) est plus rapide que moi en cas de sprint, et qu’elle était également mieux placée au général, je l’ai emmenée. Malheureusement, il y a eu un petit problème sur la fin (l’Italienne a pris trop large dans le dernier virage et a fini dans les barrières alors qu'elle était en deuxième position à cinquante mètres de la ligne d'arrivée, NDLR) mais je suis très fière d’elle. On peut être fier de notre course, on a osé.

Pourquoi étais-tu déçue après la première journée de course, mardi ?
Je n’ai pas pu jouer comme je l’aurais voulu. Je suis du genre à beaucoup tenter mais je n’avais pas les jambes pour le faire alors j’ai eu l’impression de rester tranquille toute la journée sans ne rien faire à l’arrivée pour autant… C’était un sentiment frustrant à l’arrivée car j’avais eu l’impression de ne pas avoir accompli ma mission du jour.

« LE DÉBUT D’UN NOUVEAU CYCLE »

D’autant qu’on imagine que le Tour de Bretagne est une épreuve importante à tes yeux…
Oui, justement ! Quand on est sur une étape et qu’on n’a pas les jambes, sur le « Tour national », c’est frustrant, c’est dingue…  Je voulais avoir des jambes pour en foutre partout (rires). Mais c’est en train de revenir. Je n’avais plus couru depuis Paris-Roubaix, puis j’ai fait une petite coupure. J’ai pris des vacances en famille. On a profité de quelques journées “off” ensemble puis je suis rentrée à Bordeaux pour reprendre l’école et l’entraînement (elle étudie dans une école d'ostéopathie, NDLR). Je suis donc en reprise, c’est peut-être pour ça que je n’étais pas bien hier mais c’est bon, je suis en train de me relancer.

Qu’espères-tu des étapes à venir ?
On compte garder le même état d’esprit en espérant ramener une victoire d’étape. On a parié qu’on allait se manger une pizza si on gagnait et j’ai bien envie de cette pizza (rires). Ensuite, il y aura deux autres épreuves bretonnes dans le Morbihan. Puis j’irai finalement sur le Tour de Burgos, où j’ai été ajoutée, avant d’enchaîner avec le Tour de Grande-Bretagne et le Championnat national. C’est le début d’un nouveau cycle, avec l’espoir de gagner ma place pour le Tour de France. C’est l’objectif principal cette année.

Et la piste ? 
La piste, ce sera après les Championnats de France sur route. J’avais envie de me spécialiser un peu plus sur route après l’année consacrée à la piste pour les Jeux Olympiques. Mais je n’ai pas envie de délaisser la piste pour autant car j’adore ça. J’essaierai de faire les Championnats d’Europe et du Monde sur piste en fin d’année.