Antoine Debons : « Que du bonheur »

Crédit photo Robert Gachet / DirectVelo

Crédit photo Robert Gachet / DirectVelo

Dès la première étape du Tour de Romandie, Antoine Debons s’est échappé. “C’était le briefing général de l’équipe d’aller dans les coups. À un c’était bien, mais à deux, c’était encore mieux. Valère Thiébaud a attaqué. Ils étaient quatre et j’ai fait le jump pour rentrer seul quand il y a eu un trou“, déclare à DirectVelo le pensionnaire de la sélection de Suisse.

En plus de son coéquipier neuchâtelois Valère Thiébaud, le Valaisan de 24 ans s’est retrouvé à l’avant en compagnie de Thomas Champion (Cofidis), Julius Johansen (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux) et Tim Naberman (Team DSM). “On s’est plus ou moins bien entendu. On a vite pris du champ. Mais on n'a jamais eu plus de 3’30“ d’avance“. Avec son collègue helvétique, ils ont disputé les Grands Prix de la Montagne. “On a essayé de les jouer à fond. La première fois, c’est moi qui ai lancé de loin et il me suivait. Ensuite, on a inversé les rôles. Au deuxième, je n’ai pas pu déboîter Thomas Champion, mais au troisième, j’ai réussi“. Insuffisant néanmoins pour récupérer le maillot distinctif. “C’est dommage mais Thomas était le plus fort“.

« UNE JOURNÉE INCROYABLE QUI RESTERA DANS MA MÉMOIRE »

L’habituel sociétaire de Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme ne s’est tout de même pas découragé et a accéléré à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. “On n’avait plus que 40 secondes et je voulais aller le plus loin possible pour honorer l’échappée. Je suis parti dans une bosse. Thomas (Champion) m’a suivi mais il n’a pas roulé parce que son équipe ne voulait pas. On a été repris peu après sur un bout de plat“. Cette offensive lui a permis d’être désigné le plus combatif de l’étape et de monter sur le podium. “Ce n’est que du bonheur et c’est super de pouvoir partager ça avec les gens que je connais“.

Du soutien, Antoine Debons n’en a pas manqué tout au long de sa fugue. “J’avais ma famille et des amis sur le bord des routes. Il y avait une bonne ambiance. C’était vraiment magnifique. C’est une journée incroyable qui restera dans ma mémoire“. Ce jeudi, lors de la deuxième étape, il va penser à se reposer. “Ce serait top de récupérer au maximum dans le peloton. Ce sera la journée la moins dure“. Avant de repartir à l’abordage vendredi ou samedi. “Samedi, c’est vraiment chez moi. C’est l’étape reine avec plus de 4 000 mètres de dénivelé“, conclut le Martignerain.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Antoine DEBONS