Aude Biannic : « Je m’en sens capable »

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

C’est la course qu’elle attend avec le plus d’impatience et d’excitation. Ce samedi, pour la deuxième fois en moins d’un an, Aude Biannic va poser ses roues sur les pavés de Paris-Roubaix. Un mythe qu’elle rêve d’accrocher à son palmarès. “Avec des filles comme Annemiek (van Vleuten) ou Emma (Norsgaard) dans l’équipe, je n’ai pratiquement jamais ma carte à jouer mais sur Paris-Roubaix, j’aurai un rôle d’outsider et ça me va très bien. C’est peut-être ma seule véritable opportunité de l’année”, rappelle-t-elle auprès de DirectVelo. L'expérimentée néerlandaise n’est pas présente à l'occasion de cet « Enfer du Nord » tandis que la jeune Danoise sera co-leader avec la Française. “On peut imaginer jouer la carte d’Emma en cas d’arrivée groupée, à plusieurs filles, tandis que je serai plutôt dans le rôle d’électron libre”.

La sociétaire de la formation Movistar pourrait donc anticiper. Mais pas trop. Car elle compte bien jouer, à la pédale, avec les meilleures. Elle garde d’ailleurs de bons souvenirs de la première édition, l’automne dernier. “J’ai chuté juste avant le Carrefour de l’Arbre, à 20 bornes de l’arrivée. Mais jusqu’à cet incident, j’étais devant et encore en lice pour le podium. Être écartée sur chute de la sorte était un peu frustrant car je n’avais pas encore produit mon effort. Je suis restée sur ma faim”. À charge de revanche, donc. “En ayant en tête ce que j’ai fait l’an dernier, je m’en sens capable, je peux suivre les meilleures jusqu’au bout. La météo ne sera pas du tout la même que l’an passé, les conditions non plus. Je pense que ce sera plus tactique alors que l’an passé, c’était une course par élimination du début à la fin. Il ne faudra pas louper le bon coup et l’équipe en surnombre pourra sûrement tirer les marrons du feu”.

UNE BRONCHITE AU PIRE DES MOMENTS

Aude Biannic veut donc se faire une promesse : être vigilante tout au long de la course et ne surtout pas se faire piéger. À condition d’avoir… la condition, car malheureusement, l’athlète de 31 ans est tombée malade après l’Amstel Gold Race, il y a quelques jours. “J’ai la crève mais j’essaie de récupérer au maximum depuis plusieurs jours. J’ai attrapé une bronchite. Clairement, ça n’arrive vraiment pas au meilleur moment mais il faudra faire avec”.

D’un point de vue collectif, la WorldTeam espagnole avait parfaitement débuté sa saison avec trois succès, très tôt, d’Annemiek van Vleuten, avant qu’Emma Norsgaard ne s’impose à son tour. Mais depuis le Samyn, la Movistar n’a plus rien gagné. “On a été confrontées à une équipe SD Worx super costaude. (Lotte) Kopecky a suivi Annemiek jusqu’au bout sur les Strade Bianche et au Tour des Flandres. On ne s’y attendait pas, ça nous a vraiment surpris. C’est dur, mais la victoire n’en est que plus belle quand on arrive à l’atteindre”. Et pourquoi pas ce samedi.

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