Auber 93 de retour sur le Tour : « C’est une belle récompense »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

C’est un énorme soulagement et une immense satisfaction. Et dans ce cas précis, les termes employés ne sont pas galvaudés. La formation St-Michel-Auber 93 a appris, ce mercredi matin, sa future participation au Tour de France féminin, en juillet prochain. Un retour sur la Grande Boucle 21 ans après la dernière participation de la structure francilienne, chez les hommes en 2001. L'équipe comptait alors notamment dans ses rangs Thierry Gouvenou - aujourd’hui chez ASO -, Stéphane Heulot ou Xavier Jan. “En quelque sorte, on peut dire que c’est notre retour sur le Tour de France, même si ce n’est pas chez les hommes. C’est une belle récompense d’un travail de longue haleine pour le développement du cyclisme féminin dans notre structure”, rappelle Stéphane Javalet, le manager. “Maintenant, il faudra répondre sportivement, sur le terrain. Ce sera un beau challenge mais on ira vraiment avec beaucoup d’envie”.

« SPORTIVEMENT, ON N’A PAS DU TOUT VOLÉ CETTE PLACE »

Cette présence sur les routes du Tour cet été doit évidemment être un grand coup de boost pour une formation qui se bat avec les moyens du bord depuis des années. “Le cyclisme féminin suscite de plus en plus d’intérêt et va continuer de grandir. C’est bien pour les partenaires. Cette présence sur le Tour nous permet de nous projeter sur les trois prochaines années”. Stéphane Javalet avait-il anticipé cette situation en décidant de mettre fin à l’équipe DN pour privilégier son collectif féminin, il y a deux ans ? “Ce n’est pas de l’opportunisme mais simplement le sentiment qu’un développement était plus accessible via les féminines. On a pu faire progresser notre équipe féminine avec l’arrêt de la DN. Il fallait faire des choix”.

Une décision payante pour un groupe de passionnés qui n’a jamais cessé de se battre et d’y croire. “Sportivement, on n’a pas du tout volé cette place. On a réalisé un début de saison très satisfaisant en Turquie, en Belgique, aux Pays-Bas… J’étais foncièrement serein ces dernières semaines car on a créé un groupe performant. On n’a pas à rougir face aux autres équipes. J’étais confiant car le travail a été fait”, se réjouit Stéphane Javalet auprès de DirectVelo.

« IL Y AVAIT TOUJOURS UN DOUTE »

À la tête de cette équipe féminine, Charlotte Bravard va donc emmener son groupe sur les routes de la Grande Boucle l’été prochain. “C’est cool ! On a mis beaucoup de choses en place pour faire un début de saison et prouver que l’on avait notre place. Cette nouvelle vient conclure une toute première partie de saison satisfaisante”. Avec pas moins de 24 formations présentes sur la ligne de départ (voir ici), il y avait en fait de la marge. “Au début, on pensait plutôt qu’il y en aurait 21 et forcément, ce n’était pas la même chose… Là, ça laissait plus de place. Pour une première édition avec ASO, on ne savait pas ce qu’ils allaient décider. Il y avait toujours un doute et du suspense. C’était stressant mais ça fait vraiment du bien”.

Place désormais à une nouvelle phase pour les orange-et-noir d’Auber. Après le (déjà) grand rendez-vous de Paris-Roubaix, il sera temps de monter en pression, petit à petit, avant le plus grand événement du calendrier. Et de loin. “On espère que ça va nous ouvrir d’autres portes et que l’on obtiendra des invitations sur certaines courses en tant qu’équipe présente sur le Tour de France. Je pense que ça peut nous aider”, conclut Charlotte Bravard. Dans tous les cas, le meilleur est semble-t-il à venir pour les Franciliens.

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