Jusqu’ici, Melvin Crommelinck n’avait pas eu énormément d’occasions de se tester sur la route. L’an passé, en J1, il avait consacré la quasi-totalité de son calendrier à des épreuves de VTT, sa discipline de prédilection et celle par laquelle il est arrivé dans le monde du cyclisme. “J’ai commencé par le VTT et naturellement, j’ai toujours continué dans cette discipline-là avec des résultats corrects, notamment en Cadets où j’ai terminé 5e du Championnat de France”. Il s’était tout de même rendu sur deux manches du Tour PACA, avec deux accessits à la clef, après avoir tenté sa chance lors de la Classique des Alpes, lui qui se décrit avant tout comme un grimpeur. “Je n’y avais pas eu de chance et ça ne s’était pas bien passé du tout”. Mais cette saison, la donne n’est plus la même et le Provençal compte bien enrichir son calendrier de “beaucoup plus de courses” sur route.

Cela tombe bien : le sociétaire du VC La Pomme Marseille a parfaitement lancé sa saison le week-end dernier en remportant la deuxième manche du Tour de la Région Sud PACA. Cerise sur le gâteau, le Varois - résident de Tanneron - s’est imposé dans son département, à la Roque-Esclapon. Le tout après avoir déjà terminé 5e de la première manche, la veille. “Je savais que j’étais pas mal en ce moment et que ce parcours vallonné pouvait me convenir. Dans la dernière montée, j’ai vu tout le monde dans le mal et lorsque j’ai demandé au maillot jaune (le Slovaque Tomas Sivok, vainqueur samedi, NDLR) de passer, j’ai vu qu’il était limite. Il ne pouvait pas en remettre. Alors j’ai tenté ma chance”.

UNE REVANCHE À PRENDRE SUR LA CLASSIQUE DES ALPES

Il restait alors une vingtaine de kilomètres mais Melvin Crommelinck n’a pas eu froid aux yeux. “On avait déjà tous très mal aux pattes car il y avait 1 800 mètres de dénivelé positif sur la journée et la côte du circuit faisait quatre bornes. Je ne savais pas si j’allais pouvoir tenir mais j’ai essayé”. Le Provençal a ensuite tenté un coup de poker, qui s’est avéré payant, en essayant de creuser au plus vite l’écart. “Je savais que je n’allais pas pouvoir tenir ce rythme-là pendant 35 minutes mais l’idée était plutôt de les décourager, derrière. Et ça a marché car j’ai vite fait le trou”. Avant de finir la course en gestionnaire. Et donc de l’emporter en solitaire (voir classement).

“Je suis très content et même surpris car vendredi, je n’imaginais pas du tout pouvoir jouer la victoire sur le week-end. L’idée était plutôt de faire des efforts en compétition avant mon prochain rendez-vous VTT en Italie”, assure-t-il pour DirectVelo. Nul doute que ce succès va désormais lui donner des idées pour les mois à venir. “J’ai prévu de courir beaucoup plus sur la route qu’en J1, notamment cet été. Et j’ai bien envie de retourner sur la Classique des Alpes pour faire mieux que l’an dernier”. Le rendez-vous est pris.