Marc Brustenga, le rêve éveillé de l’ancien “Pommier”

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Marc Brustenga vit un rêve éveillé, cette semaine, sur ses routes du Tour de Catalogne (2.UWT). Originaire de la région, il n’aurait pas pu envisager une seule seconde ne pas être présent sur son Tour régional, lui qui vient de débuter sa première saison professionnelle sous les couleurs de l’équipe Trek-Segafredo. “C’est forcément un moment très spécial pour moi, je suis très heureux d’être ici. Courir à la maison, il ne peut pas y avoir plus beau”, s’enthousiasme celui qui, petit, assistait tous les ans en spectateur à la dernière étape de la compétition dans les rues de Barcelone. Au départ de la première étape de cette édition 2022, tracée autour de Sant Feliu de Guixols, lundi dernier, le Catalan a été très sollicité par la presse régionale et nationale, lui qui fait partie des sept athlètes catalans au départ de l’épreuve cette année. “J’attendais ce moment avec impatience”, lâche-t-il dans un grand sourire.

Au moment de se lancer dans cette épreuve du calendrier WorldTour, le puncheur-sprinteur repense à tout le chemin parcouru jusque-là. Il y a un an et demi à peine, il portait encore le maillot d’une formation française de troisième division amateur, celui du VC La Pomme Marseille. “J’ai toujours su qu’il serait possible de passer pro et de faire carrière. Ces trois années en France m’ont beaucoup apporté et m’ont aussi permis de devenir celui que je suis aujourd’hui”, promet-il.

LA DÉCOUVERTE DES SEMI-CLASSIQUES BELGES

L’an passé, Marc Brustenga est retourné en Espagne en rejoignant la réserve de la ProTeam Caja Rural-Seguros RGA. Une année 2021 qui lui a permis de décrocher plusieurs victoires, dont une nouvelle en France, en tout début de saison, lors des Boucles de l’Essor. Suffisant pour convaincre la Trek-Segafredo de lui faire signer un contrat de deux ans. “C’est un premier aboutissement mais maintenant, il va falloir prouver que j’ai bien ma place sur la durée”.

Ses débuts en tant que pro, il les a effectués début février sur le Tour de Valence. “C’est un moment qui restera gravé dans ma mémoire pour toute ma vie”. Depuis, il accumule de l’expérience et un mot revient très souvent dans sa bouche au moment de parler de cette année 2022 : “apprendre”. Ces dernières semaines, l’ancien double vainqueur d’étapes sur les 4 Jours des As-en-Provence a découvert ses premières semi-Classiques belges. De quoi lui donner des idées pour l’avenir. “Franchement, ça s’est bien passé en Belgique. J’ai beaucoup appris là-bas car ce sont des expériences très différentes de tout ce que j’avais connu jusqu’à présent. Je n’avais jamais couru en Belgique de toute ma vie (hormis pour le Mondial Espoirs 2021, NDLR) et j’étais très content de découvrir tout ça. Je n’ai pas eu beaucoup de chance en crevant au moment le plus important de la Nokere Koerse mais j’imagine que c’est le métier qui rentre et que ça fait partie du jeu sur ces épreuves-là”, sourit-il auprès de DirectVelo au moment de revenir sur cet enchaînement d’épreuves belges, lui qui rêve à terme de disputer le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Difficile, à ce stade, de l’imaginer avoir un rôle important au sein de la WorldTeam américaine, en tant que néo-pro. “Je pense qu’il va me falloir un peu de temps mais si j’ai l’occasion d’avoir une opportunité à un moment ou un autre dans la saison, alors j’essaierai de la saisir malgré tout”.

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