Suspension alourdie pour Marion Sicot

Crédit photo DirectVelo

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Marion Sicot a vu sa suspension pour son contrôle positif à l'EPO du 27 juin 2019 portée à quatre ans au lieu de deux.

Le 16 décembre 2020, la Commission des sanctions de l'AFLD avait suspendu deux ans la cycliste de 29 ans aujourd'hui, au lieu des quatre prévus par le code mondial antidopage. Elle avait justifié cet allégement de peine par le harcèlement subi par la cycliste de la part du manager Marc Bracke dans son équipe Doltcini-Van Eyck-Proximus et parlé de "comportement humiliant à connotation sexuelle et qui n'avait à l'évidence aucune justification sportive, M. Bracke s'est livré à un harcèlement sexuel d'autant plus inadmissible qu'il connaissait la précarité de la situation de la jeune femme et ne pouvait ignorer l'emprise qu'il exerçait sur elle du fait de ses fonctions de dirigeant".

Six mois après la décision de cette Commission des sanctions de l'AFLD, la Commission de discipline de l'UCI avait suspendu Marc Bracke pour une période de trois ans pour harcèlement sexuel (lire ici).

Mais l'AFLD a décidé de faire appel de cette suspension de deux ans devant le Conseil d'Etat. C'est donc cette juridiction qui a donné raison à l'Agence française de lutte contre le dopage ce mardi. Après le verdict, l'AFLD a déclaré à l'AFP au sujet du harcèlement subi par Marion Sicot que ces "circonstances, aussi regrettables soient-elles, ne pouvaient cependant pas justifier la prise d'EPO".

Marion Sicot, dont la suspension s'était arrêtée le 19 juillet 2021, a repris le sport et s'est mise au triathlon. Après l'annonce du verdict, la sportive s'est déclarée "abattue, et encore ce mot n'est pas assez fort pour décrire ce que je ressens", dans une interview à Ouest-France. Elle a aussi du mal à comprendre la décision de  l'Agence de faire appel. "Vous imaginez, comment l’AFLD veut avancer si elle fait appel contre des personnes qui avouent, qui disent la vérité ? Comment espère-t-elle convaincre des tricheurs de ne pas mentir si les sanctions sont les mêmes alors que certains sont honnêtes. Comment veut-elle faire évoluer les choses ?".

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