Florian Rapiteau : « Ce n'était pas spécialement le plan »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Habitué des longues échappées, Florian Rapiteau ne pensait pas partir pour un long raid ce matin au départ de la première étape du Tour de Normandie (2.2). “Ce n’était pas spécialement le plan. Durant les deux-trois premiers kilomètres, il y avait du vent de côté et j’ai juste suivi une vague“, explique à DirectVelo le sociétaire de Laval Cyclisme 53.

Le coureur de 23 ans s’est retrouvé dans une échappée de cinq éléments en compagnie de Kyllian Houcke (CC Nogent-sur-Oise), Mathis Le Berre (Côtes d’Armor-Marie Morin-U), Ukko Peltonen (Global 6 Cycling) et Charles-Étienne Chrétien (Premier Tech U23 Cycling Project). “Lors de la partie en ligne, pendant 60-70 bornes, on a pris des relais en dedans pour gérer nos forces. À l’approche du circuit final, dans les premiers grimpeurs, le gars de Nogent (Kyllian Houcke, NDLR) a pété“.

« JE SUIS RESTÉ À 10-15 MÈTRES »

Une fois sur le circuit, les fuyards ont commencé à embrayer. “On a vraiment mis en route dans les 30 derniers kilomètres“. À cinq bornes du but, il a placé une offensive dans la côte de Camembert. “Mathis (Le Berre) était déjà en train de préparer son attaque. Je le connais bien, c’est un peu notre spécialité ce genre d’échappée. Il a été direct dans ma roue, puis il m’a contré“. Il n’a jamais pu rentrer sur le Costarmoricain. “Je suis resté à 10-15 mètres en haut de la bosse. Ça a été comme ça jusqu’à l’arrivée. J’étais à fond, je ne pouvais pas faire plus“, avoue le 2e sur la ligne (voir classement). “Je suis déçu de passer tout près de la victoire mais je suis satisfait d’être allé au bout. Je m’étais fait reprendre deux fois dans les 100 derniers mètres à la première manche de l’Essor Basque et au Souvenir Bobet“.

Florian Rapiteau n’avait plus participé à une Classe 2 depuis mars 2020 et le Grand Prix de Lillers, avant le Covid. “J’attendais cette course avec impatience. C’est toujours intéressant de montrer qu’on peut obtenir un résultat sur une course pro. J’ai senti que j’avais passé un très gros palier cet hiver même si je ne suis pas à 100 %. J’ai beaucoup de marge sur le poids et je suis mieux quand il fait chaud de mai à octobre“. Ce mardi, lors de la deuxième étape, il portera le maillot du classement des points-chauds. Mais surtout il est 2e du général avec une vingtaine de secondes d'avance sur la plupart des concurrents. “On fera l’état des lieux jour après jour. Demain, je vais essayer de passer une journée récup’ même s’il y a plus de 190 km. Ce sera sûrement propice à un sprint et on a Damien Ridel qui va vite dans l’équipe“.

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