Lewis Askey a tâché de garder le sourire au moment de répondre à DirectVelo, peu après sa descente du podium protocolaire. Mais en réalité, c’était un sourire un brin crispé pour le Britannique, frustré d’être passé si près de la victoire lors de la Classic Loire-Atlantique (voir classement). “Je suis content d’avoir les jambes que j’ai en ce moment mais je suis quand même déçu car j’ai le sentiment de ne pas avoir tout fait parfaitement dans le final”, concède-t-il. Alors que le groupe des costauds sorti un peu plus tôt durant la course a repris Valentin Ferron (TotalEnergies) dans les derniers mètres, le sprinteur de la Groupama-FDJ s’est laissé piéger par le Toulousain Anthony Perez (Cofidis) dans la dernière ligne droite.

“J’ai commis une petite erreur qui m’a fait perdre la course. Ça aurait été génial de gagner ma première course chez les pros ici, ce n’est vraiment pas passé loin…”. Jusque-là, il s’était pourtant appliqué à respecter les consignes et à réaliser une course solide. Pour ne pas dire idéale. “Honnêtement, en arrivant ici, l’idée au briefing était de faire la course avec l’ensemble de l’équipe. On voulait attaquer dans tous les sens et tenter de créer du mouvement. C’est ce que l’on a tâché de faire. Le circuit était très sympa, vraiment pas facile. Malheureusement, je me suis fait piéger à un moment donné et j’ai dû faire un bel effort pour boucher le trou sur l’avant de la course. Il ne restait pas beaucoup de tours et j’ai quand même dû prendre le temps d’essayer de récupérer. Mais j’ai pu faire un résultat malgré tout”.

En passant à la flamme rouge, Lewis Askey admet à demi-mots qu’il a pratiquement eu le temps de se voir gagner. Mais ce n’est pas passé. “J’étais très confiant à l’amorce du sprint mais j’ai foiré mon coup”. Il aura une nouvelle opportunité de tenter sa chance dans moins de 24h, lors de Cholet-Pays de la Loire. “Si j’ai encore des jambes !”, plaisante-t-il.