Michele Gazzoli y est enfin

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Voilà Michele Gazzoli au plus haut niveau mondial. La semaine passée, l’Italien a effectué ses débuts avec l’équipe Astana Qazaqstan sur les routes du Tour de la Provence (2.Pro). Un vrai soulagement pour celui qui avait été extrêmement performant en 2017, chez les Juniors (Champion d’Europe - lire ici -, vainqueur du GP Général Patton en Coupe des Nations, 2e du Tour des Flandres, 3e du Championnat du Monde…), mais pour qui la suite n’avait pas été un long fleuve tranquille. “J’avais fait le choix de passer directement en Conti mais finalement, chez Kometa, je n’ai pas eu un gros calendrier”, regrette-t-il après coup auprès de DirectVelo.

Une période forcément frustrante, même s’il n’avait pas souhaité en donner tous les détails à l’époque (lire ici). “Lors de mes deux premières saisons chez les Espoirs, je n’ai pas pu courir beaucoup. J’avais environ 50 jours de course en cumulé sur les deux saisons, ce qui n’est vraiment pas beaucoup. Ce n’était malheureusement pas de mon ressort, l’équipe n’avait pas un calendrier assez étoffé. Je ne vais pas cracher dans la soupe, l’équipe a fait au mieux et ce n’était pas mauvais… Mais j’espérais quand même autre chose”. Il a ensuite tenté de se relancer via le Team Colpack Ballan, ces deux dernières saisons. Mission accomplie. “Rejoindre Colpack était une décision vraiment importante pour rattraper, en quelque sorte, le temps perdu. Là-bas j’ai trouvé une équipe très compétente, où j’ai pu beaucoup progresser, tout en étant dans une ambiance familiale. C’est grâce à eux si j’ai pu passer ce cap en 2022”.

ASTANA POUR L’ACCENT ITALIEN

Clairement, l’athlète de 22 ans a eu “peur de perdre du temps” avec ses mésaventures (relatives) chez Kometa. Mais il est désormais où il espérait être. “Je suis très heureux de pouvoir passer ce cap important. C’est une fierté de courir en WorldTour, dans une grande équipe. J’espère passer un long moment avec eux”, se réjouit-il en évoquant son arrivée chez Astana. “Tout n’a pas été si simple ces derniers temps mais maintenant, c’est derrière moi. J’ai toujours su de quoi j’étais capable et je n’ai pas voulu trop perdre confiance. J’ai enfin réussi à passer au plus haut niveau et désormais, il ne me reste plus qu’à travailler dur pour me faire une place”.

S’il explique avoir eu d’autres propositions de grandes formations, le fort contingent italien chez Astana, coureurs et staff compris, a pesé dans la balance. “Je suis très content de mon choix, je n’ai pas hésité beaucoup”. Spécialiste des Flandriennes depuis les rangs Juniors, Michele Gazzoli va découvrir le Het Nieuwsblad dans quelques jours, avant d’enchaîner avec de très gros morceaux : Milan-San Remo et les Strade Bianche. Et ce n’est certainement pas pour lui déplaire.

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