Johan Le Bon retrouve l’Essor Basque. “J'avais fait le premier week-end en 2010, j'avais fini 2e d’une manche derrière Yoann Bagot. C’est la seule fois où j’étais venu”, se remémore-t-il pour DirectVelo. Le Breton, alors Espoir 2e année, avait lancé sa carrière chez les pros six mois plus tôt. C’est dans un tout autre état d’esprit qu’il a retrouvé l’épreuve, ce vendredi, douze ans plus tard. “Ma carrière est derrière moi, j'ai envie de me faire plaisir. Ici, c'est un coin que j'aime beaucoup. Ce sont des courses sympas, elles se font à la patte. Tu n'as pas d'excuse. Si tu n'as pas la condition, tu es derrière et tu sais ce qu'il te reste à faire quand tu rentres à la maison”.

En rentrant en Bretagne, le coureur de 31 ans aura un peu de travail. Le coureur de Dinan Sport Cycling le savait en arrivant en milieu de semaine au Pays Basque. Il a été arrêté pendant trois semaines pendant l’intersaison en raison d’un souci de santé. “Du coup, ça a retardé ma préparation. Je suis assez loin de ma meilleure condition. Je ne voulais pas reprendre à la Flèche Bigoudène la semaine passée, ça faisait un peu tôt. Ça m'intéressait de venir faire l'Essor Basque. Je suis là pour faire des efforts et me faire plaisir”. Ce fut le cas ce samedi lors de la Ronde du Pays Basque, où il était encore dans le bon coup au pied de la troisième et dernière ascension du col de Gamia. “La bosse était assez difficile. Il y avait de la course, c'était intéressant pour bien bosser”, apprécie le coureur qui a lâché tôt dans la montée, là où les pourcentages sont les plus élevés.

Après le Trophée de l’Essor ce dimanche, il enchaînera avec la Coupe de France à Aix-en-Provence puis avec les Classiques bretonnes. Avec quels objectifs, un peu moins d’un an après son retour chez les Amateurs ? “Je veux prendre du plaisir, m'amuser et faire des résultats, mais que je gagne cinq, dix ou quinze courses, ça ne changera rien à ma vie. Je me fais plaisir aussi bien sur le vélo que dans ma vie personnelle, ça me convient très bien”.