Bessèges : Mads Pedersen profite des bordures

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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La première étape de l’Étoile de Bessèges a déjà décanté l’épreuve. Si la première étape était loin d’être inédite, autour de Bellegarde, et son arrivée jugée en haut de la Côte de la Tour, son scénario a déjà bousculé le classement général (voir classements). Avec le fort vent qui soufflait dans les plaines, un coup de bordure a mis KO une grande partie du peloton, reléguée à 40 secondes à l’arrivée. "Je ne sais pas vraiment comment les bordures se sont passées. J'étais trop loin derrière, j'ai dû faire le jump devant, et l'écart s'est créé derrière moi", raconte Mads Pedersen. Le coureur de la Trek-Segafredo ne pouvait compter que sur Toms Skujins, là où TotalEnergies ou Arkéa-Samsic jouaient avec quatre cartes à l’avant.

Seule une petite vingtaine de coureurs figurait en tête de course, avant que la montée finale ne couronne le Danois, plus fort que le train TotalEnergies. "Nous étions plusieurs de l'équipe devant, c'est beau de voir ça. C'est bien d'être capable d'être devant dans le premier groupe dans ces conditions, avec des coureurs costauds. L'équipe a fait un beau final mais je n'ai pas conclu", regrette Edvald Boasson Hagen, qui pouvait compter sur Chris Lawless, Mathieu Burgaudeau et Pierre Latour pour l’accompagner. Mads Pedersen a vu le potentiel de la ProTeam, bien organisée, dans la montée finale. "TotalEnergies est monté fort dès le pied, ils ont bien joué. Mais à 500 mètres je me suis dit que c'était le bon moment pour y aller. Et puis je n'ai fait que sprinter jusqu'à la ligne".

« MADS PEDERSEN ÉTAIT AU-DESSUS »

Dans la Côte de la Tour, l’attaque de l’ancien Champion du Monde a mis tout le monde d’accord. Hugo Hofstetter n’a pu qu’encaisser le choc, avant de produire un dernier effort pour mourir sur le porte-bagages de son bourreau du jour. "Je suis un gagneur... mais je ne peux pas être déçu. Mads Pedersen était au-dessus. J'étais dans sa roue quand il a attaqué et je n'ai pas pu le suivre". Arkéa-Samsic peut aussi se targuer d’avoir parfaitement joué le coup. En plus de son sprinteur, la ProTeam bretonne pouvait compter sur Clément Russo, Matis Louvel, et Connor Swift. "Nous avons fait une super course, nous étions quatre devant. Nous étions l'une des équipes les mieux représentées. L'entente était bonne dans le groupe de tête. On continue sur la dynamique du début de saison même si j'aurais préféré gagner", reprend Hugo Hofstetter.

Déjà 3e l’année dernière, sur cette première étape, Mads Pedersen a cette fois pris sa revanche. "C'est vrai que j'aime bien ici, on est toujours content de gagner de toute façon. Il n'y avait qu'une petite montée à la fin, une Classique c'est beaucoup plus, mais il y avait un petit air certes", en référence aux bordures et à la course mouvementée. Le retour du Mont Bouquet pourrait néanmoins empêcher le Danois de défendre son maillot de leader. "On va voir comment je me sens demain déjà. C'était probablement ma seule chance de victoire ici. Et je n'ai pas à me plaindre de ma condition sur ce début d'année". Une victoire qui a une saveur particulière, après le décès de Jose Eduardo Santos, mécanicien de la Trek-Segafredo, la semaine dernière. "Cette victoire est pour lui et sa famille", conclut Mads Pedersen, qui devra batailler en haut de Rousson, ce jeudi.

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