Février 2022 éclairera la route vers Paris 2024

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Le Championnat du Monde sur piste à Roubaix est terminé et la saison 2022 commence déjà pour certains pistards avec la nouvelle Ligue des Champions à partir du 6 novembre et plus tard avec des Six Jours. D'autres vont couper avant de reprendre le collier avec déjà en toile de fond le Championnat d'Europe à Munich en août et le Championnat du Monde à Saint-Quentin-en-Yvelines en octobre prochain. Des rendez-vous déjà importants en vue de la campagne de qualification des Jeux Olympiques 2024 à Paris (NDLR : le vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines  accueillera les compétitions de piste en 2024). Si le format du système de qualification ne sera dévoilé qu'en février 2022, ce qui est sûr, c'est que la campagne ne commencera pas avant juin 2022 et doit impérativement durer deux ans, par conséquent jusque juin 2024. Ainsi, les trois manches de la Coupe des Nations 2022, qui auront lieu en avril, mai et juin, n'entreront pas en ligne de compte. Sont inclus dans cette période, le Championnat d'Europe d'août 2022, de février 2023 et 2024 (les dates des autres Championnats Continentaux 2022 ne sont pas encore publiées), la Coupe des Nations 2023 et 2024, ainsi que le Championnat du Monde 2022 et 2023. Reste à savoir ce qui sera décidé au niveau des Championnats continentaux. Pour la qualification à Tokyo, l'UCI avait pris en compte les résultats des deux dernières éditions des Championnat continentaux. En sera-t-il de même ? 

LIMITER LES CONTRAINTES EN COUPE DES NATIONS

Dans l'ancien système de qualification, les trois meilleurs résultats en Coupe du Monde étaient pris en compte avec au moins une prestation en dehors du continent d'origine. Avec la Coupe des Nations qui remplace la Coupe du Monde, le mode de fonctionnement sera automatiquement différent vu qu'il n'y a que trois manches, toutes les trois dans des continents différents. "Si un coureur veut faire deux manches, il devra changer de continent. Nous voulons limiter les contraintes au maximum car il ne faut pas oublier que la pandémie de coronavirus n'est pas terminée. On l'a vu avec cette première édition de la Coupe des Nations. On a dû annuler une manche puis en retrouver une autre (cliquez ici). On le voit encore durant le Championnat du Monde à Roubaix. On peut aller presque librement au restaurant, mais c'est tout un pataquès pour rentrer dans le vélodrome'', explique Gilles Peruzzi, chef de la piste à l'UCI, à DirectVelo.

PLUS DE PAYS EN POURSUITE PAR ÉQUIPES ? 

À Paris, la parité hommes-femmes sera respectée avec 95 places pour chaque sexe, contre 98 hommes et 91 femmes à Tokyo (à cause de la vitesse par équipes à deux chez les Dames). Reste également à savoir quelle sera la répartition des places qualificatives dans toutes les disciplines olympiques de la piste, à savoir la poursuite par équipes, l'Omnium, l'Américaine, la vitesse par équipes, la vitesse individuelle et le keirin. Le Comité International Olympique va trancher cette question en janvier 2022. L'UCI aimerait obtenir plus de pays pour la poursuite par équipes, et donc réduire le nombre de qualifications par le classement de l'Américaine et de l'Omnium. Actuellement, huit pays sont qualifiés pour cette compétition. L'objectif serait de faire passer ce nombre à dix, selon le vice-président de l'UCI, Enrico Della Casa. ''Idéalement, il nous en faudrait même douze. Nous travaillons depuis quinze ans sur les quotas olympiques. C'est compliqué. À cause de la pandémie, nous avons perdu une année de travail sur le système de qualification olympique. C'est pourquoi il ne faut pas trop s'attendre à des changements pour Paris, mais je pense que pour Los Angeles 2028, nous pouvons être optimistes". Ce nombre de huit pays est problématique selon lui. ''Il faut que chaque nation puisse stimuler son gouvernement ou son Comité Olympique pour obtenir des fonds. Prenons l'exemple de la Belgique qui est à un stade où se placer parmi les huit premières nations est envisageable mais très incertain. Au niveau des ressources financières, c'est très difficile à justifier. C'est pourquoi je souhaite que le quota soit revu". Les fédérations nationales seront donc attentives à ce qu'il va se passer en janvier et février 2022.

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