Les coureurs rêvent d'un relais mixte olympique

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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La deuxième édition du relais mixte au Championnat du Monde a livré son verdict. L'Allemagne l'a emporté devant l'Italie et les Pays-Bas (voir classement), soit trois grandes nations de cyclisme. S'il est difficile de se faire une idée générale des avis du peloton, certains ont apprécié. "J'adore, c'est une poursuite par équipes mais en plus long. Se battre à six, c'est un bel effort", s'enthousiasme le Français Thomas Denis auprès de DirectVelo. Le Champion d'Europe du contre-la-montre Stefan Küng a également apprécié : "c'est cool de passer le relais aux filles".

Néanmoins, le Suisse de la Groupama-FDJ a quand même noté quelques réserves, notamment sur le format de l'épreuve. "L'évènement en soi doit être modifié. Il y a quasiment deux heures entre le départ de la première et la dernière équipe. C'est trop long. Il faudrait faire partir les équipes toutes les 3-4 minutes. Pour que la course ne dure qu'1h30 au lieu de 3h. Pour le spectacteur, ce sera plus intéressant à suivre." Le Belge Victor Campenaerts s'interroge sur la distance des femmes. Le principe de l'épreuve est qu'elles parcourent la même boucle que les hommes. Il a son idée sur le sujet. "Elles roulent plus lentement. Donc, elles peuvent gagner ou perdre plus de temps que les hommes. Ce n'est pas vraiment l'égalité des sexes".

LE RELAIS MIXTE AUX JEUX ? PLUTÔT MISER SUR LOS ANGELES QUE PARIS

Par rapport à la première édition au Yorkshire en 2019, le plateau était tout autre. Le choix de la date y est pour beaucoup. L'UCI a volontairement placé les contre-la-montre Elite le dimanche et le lundi et le relais mixte le mercredi. "C'est bien plus intéressant. Il y a deux ans, c'était avant le chrono individuel. Ça explique le beau plateau", estime Victor Campenaerts relayé par la Néerlandaise Annemiek van Vleuten. "C'est le timing parfait. Après les chronos individuels, tous les ténors sont encore présents comme Filippo Ganna, Ellen Van Dijk, Tony Martin. Il faut que les stars soient présentes. Si chaque nation envoie une équipe B, on n'y arrivera pas." Toutefois, "il faudrait encore plus de pays au départ, mais il y a une prise de conscience par rapport à il y a deux ans", remarque la Française Clara Copponi.

Quand les coureurs entendent la possibilité d'intégrer cet exercice dans le programme olympique, l'enthousiasme est de rigueur. "J'y vais", lâche le Néerlandais Bauke Mollema. Victor Campenaerts embraye : "Si on y va, on en fera un objectif important. Ce ne sera pas pour faire 7e". Reste à savoir si la discipline pourra déjà figurer au programme des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le directeur de la communication de l'UCI Christophe Marchadier tempère l'enthousiasme. ''Ce processus prend du temps. Je pense que pour Paris, ce sera trop court. Il faut plutôt miser sur les Jeux de Los Angeles". 

 

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