Christophe Laporte : « J’ai progressé physiquement et mentalement »

Crédit photo Arnaud GUILLAUME / DirectVelo

Crédit photo Arnaud GUILLAUME / DirectVelo

Christophe Laporte était considéré comme l’un des grands favoris du Grand Prix de Wallonie (1.Pro) et le Varois a assumé son statut. En costaud, le sprinteur de l’équipe Cofidis l’a emporté et confirme qu’il faudra compter sur lui au sein de l’équipe de France, dans quelques jours, sur les routes du Championnat du Monde. DirectVelo était présent à Namur pour recueillir la première réaction du futur coureur de la Jumbo-Visma. L’occasion de revenir sur la course du jour mais aussi d’aborder son avenir, à très court comme à plus long terme.

DirectVelo : Tu étais attendu ce mercredi et tu n’es pas passé à côté !
Christophe Laporte : C’est une course que j’aime beaucoup. J’y avais fait 3e en 2015, pour ma deuxième année chez les pros. Je préférais l’arrivée à la Citadelle par les pavés mais là, c’était quand même aussi une belle arrivée, difficile. On passait pas mal de bosses dans le final. La course s’est débridée très tôt. Je suis content de gagner ici en Wallonie.

Comment as-tu géré ce sprint ?
L’équipe a fait un superbe travail avant d’arriver dans la bosse. Puis je me suis retrouvé vachement à l’avant. Beaucoup de coureurs ont sans doute essayé de prendre ma roue et du coup, je n’ai pas trop eu besoin de frotter. Un coureur d’Arkéa a attaqué et tout le monde m’a regardé. Si j’y allais là, je perdais le sprint mais si j’attendais que quelqu’un emmène, je pouvais gagner. Je voulais jouer gagnant donc j’ai préféré attendre. Un coureur de Qhubeka y est allé, j’ai suivi, je me suis retrouvé devant... Puis j’ai senti Tosh (Van der Sande) lancer son sprint sur ma gauche alors j’y suis allé moi aussi. J’ai pu tenir jusqu’à la ligne (voir classement). J’aime courir en Belgique, quand ça fait la course et que c’est moins contrôlé. Ce sont des types de course qui me correspondent bien.

C’est de très bon augure avant le Championnat du Monde en Flandres, dans quelques jours !
Julian (Alaphilippe) sera le favori et leader N°1 de l’équipe mais on sera plusieurs protégés. Ce sera une course de mouvements, il faudra suivre les coups. On aura une très grosse équipe au Mondial donc j’espère être dans une bonne journée, faire une belle course d’équipe et aller chercher le maillot arc-en-ciel avec l’équipe de France. Cette course ressemblera à une Classique donc c’est difficile d’avoir un seul leader. Forcément, il y aura des ouvertures et il faudra surtout que le travail puisse profiter à toute l’équipe. J’ai déjà fait la Flèche Brabançonne donc j’ai vu les routes sur lesquelles on va passer. C’est un parcours qui peut me convenir, ça va être dur et il y aura beaucoup de bosses. Le placement sera très important donc la course d’équipe en sera d’autant plus importante. Il faudra surveiller la Belgique et l’Italie, on a vu qu’ils étaient très forts aussi. Avant ce Mondial, j’irai encore disputer Eschborn-Francfort pour me préparer.

« JE SAIS QUE J’AURAI AUSSI MA CHANCE »

Beaucoup parlent de Wout van Aert comme du favori N°1 au titre mondial. Qu’en penses-tu ?
Il sera l’un des favoris mais un second couteau peut l’emporter aussi. Sur un Championnat du Monde, les favoris sont rarement piégés mais ce sont des courses particulières. C’est dur de ressortir un seul nom de favori. Aucune équipe ne pourra vraiment contrôler la course toute la journée.

En 2022, tu rouleras au côté de ce même Wout van Aert chez Jumbo-Visma…
Ce sera un plaisir de courir avec lui l’an prochain. Je vais beaucoup courir avec lui. C’est un projet qui m’a plu. Ils voulaient renforcer le côté Classiques pour que Wout ne soit pas isolé. J’espère que je serai un atout supplémentaire pour l’équipe. On n’a pas encore discuté du programme de courses mais je sais que j’aurai aussi ma chance sur certaines courses. Les Classiques restent des courses ouvertes, il y aura des ouvertures et ça sera le point d’orgue de ma prochaine saison, c’est sûr.

Te sens-tu plus fort que jamais ?
C’est ma meilleure année. J’ai progressé physiquement et mentalement. Les quatre prochaines années seront importantes, c’est aussi pour ça que je fais le choix d’aller dans l’une des meilleures équipes du monde.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Christophe LAPORTE