Mavi Garcia était attendue comme l’une des principales favorites à la victoire d’étape et à la prise de pouvoir au classement général sur les pentes du Mont Lozère, samedi, sur la 4e étape du Tour féminin de l’Ardèche (2.1). Mais la Championne d’Espagne a vu l’Américaine Ruth Winder (Trek-Segafredo) mener à bien sa longue échappée, et elle n’a pas non plus été en mesure de se débarrasser d’une autre américaine, Leah Thomas, la leader du général, dans les derniers kilomètres de l’étape (voir classement). “Je jouais clairement sur deux tableaux aujourd’hui (samedi). Je voulais la victoire d’étape et j’avais aussi l’idée de prendre le maillot de leader. C’était la meilleure occasion de la semaine pour tenter de faire basculer le classement général. Mais l’étape s’est courue à une vitesse très modérée jusqu’à la dernière ascension”, regrettait la 3e de l’étape auprès de DirectVelo juste avant de monter sur le podium protocolaire puisqu’en Ardèche, chaque jour, ce sont les trois premières de l’étape qui sont mises à l’honneur. “Je ne m’attendais pas à ça. Pour moi, ça aurait été mieux d’avoir une étape plus rapide, plus dynamique, pour user les organismes. Si ça avait été le cas, je pense qu’il aurait été plus facile de faire des différences dans la montée finale. Mais bon, j’ai quand même tenté deux fois dans la montée… Malheureusement, ça n’a pas marché. Mais je termine quand même 3e de l’étape, je ne suis pas mécontente. J’ai tenté tout ce que je pouvais”, explique la leader de la formation Alé BTC Ljubljana. 

Y CROIRE ENCORE

Mavi Garcia connaît parfaitement les routes du “TCFIA”, puisqu’elle y participe pour la sixième fois consécutive. “C’est la course que j’ai disputée le plus souvent dans ma carrière, je l’aime beaucoup”. Elle s’était imposée lors des deux premières étapes de l’édition 2020, à Bourg-Saint-Andéol et à Font d’Urle. Elle a déjà terminé meilleure grimpeuse de l’épreuve, également. Mais elle aimerait bien pouvoir, enfin, accrocher l’épreuve à son palmarès, après avoir terminé 6e en 2016, 5e en 2017, 2e en 2018, 6e en 2019 et encore 2e l’an passé. La quête de la victoire finale est donc l’objectif principal de l’Hispanique. “Pour l’étape, j’ai vite compris que ça ne serait pas possible. Et en même temps, elle (Ruth Winder) n’était pas bien placée au général et ne représentait donc pas un danger pour nous. Il fallait se concentrer sur le fait de prendre du temps au général”. Avec neuf secondes de retard sur Leah Thomas (Movistar), espère-t-elle pouvoir encore faire basculer la course d’ici mardi après-midi ? “C’était l’étape la plus propice. Mais il reste encore trois jours. C’est l’une des courses par étapes les plus longues de la saison. On ne sait pas ce qu’il peut se passer. Des filles peuvent craquer sur les derniers jours de course alors il faut encore y croire. On va continuer d’essayer”.