Un chrono « très roulant » à Trente

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Après une délocalisation à Plouay l’année passée, la ville de Trente peut enfin organiser ses Championnats d’Europe. À la veille du début des compétitions, où les Juniors ouvriront le bal par les épreuves de contre-la-montre avant le relais mixte l’après-midi, les coureurs des différentes nations ont reconnu le parcours, long de 22,4 kilomètres. L’équipe de France n’a pas fait exception et a pu se familiariser avec les environs de la ville italienne. "C'est un beau parcours, très roulant, j'aime bien. Il faut être hyper aéro, c'est le plus important. À force égale, entre un mec aéro et un qui ne l'est pas, il peut y avoir de très grands écarts. Ça va rouler très vite, proche des 49-50km/h en Junior, donc chez les pros c'est encore pire", commence par livrer Eddy Le Huitouze, alors que son coéquipier Pierre Thierry a trouvé un terrain à sa convenance. "Je n’ai pas un gabarit très léger. Pour moi, c’est top, ça va aller vite. Il faudra bien tenir la position pendant tout le chrono. Ça me plaît".

« LA PUISSANCE ET L’AÉRO VONT PARLER »

L’importance de l’aérodynamisme est également un point central pour Hugo Page et Marie Le Net. "C'est un parcours hyper roulant quand même, il va falloir avoir beaucoup de force et rester en position longtemps car il y a très peu de moments où on peut mettre les mains sur les côtés. Il faut être assez aéro et rentrer la tête", estime le premier nommé. "C'est très, très plat. En tant que pistarde ça peut aller. Je pense qu'on va s'amuser sur ce circuit. Ce n'est pas vraiment technique, tout se passe très bien. Il n'y a pas de pièges ou de difficultés majeures, ça va aller très, très vite, la puissance et l'aéro vont parler, ce sera primordial", ajoute Marie Le Net. Thomas Delphis résume simplement le parcours. "C’est facile à lire, il y a une ligne droite à l’aller et une au retour. C’est super roulant. C’est un parcours de vrai spécialiste, un costaud va s’imposer".

Mais dans ces grandes lignes droites, attention au vent. "La fin est plus dure que le début, en plus de la fatigue, avec le retour vent de face, en léger faux-plat montant. On passe dans la ville donc ça va faire un peu plus mal qu'à l'aller qui est plutôt descendant", a noté Eddy Le Huitouze, alors que Cédrine Kerbaol fera attention à certains passages. "C’est un peu technique par rapport aux ronds-points présents sur le circuit. Il y aura pas mal de relances. Mais le chrono va vite passer, ça va rouler vite". Sa coéquipière Espoirs, Marie Le Net, va elle aussi être attentive à ces passages dans les ronds-points. "Les prochains jours, ce n'est que de la récupération et mémorisation du circuit, car il y en a beaucoup". La Bretonne se tente alors à un pronostic. "Un Filippo Ganna là-dessus ça va faire très, très mal. On a les mêmes spécimens chez les filles, Ellen Van Dijk je pense que… oulala, heureusement que je suis en Espoir !", s’amuse-t-elle.

« UN PEU D’EXCITATION ET L’ENVIE DE BIEN FAIRE »

La distance unique de 22,4 kilomètres pour toutes les catégories semble plaire. "C’est la bonne distance, ni trop courte, ni trop longue. Ce n’est pas un sprint, il y a le temps de se poser", commence Eddy Le Huitouze. "Je pense que c'est parfait, je suis un peu dans le dur avec la Vuelta donc ce n'est pas trop long, et ce n'est pas trop court sinon ce n'est pas drôle", sourit Marie Le Net, avant qu’Hugo Page ne tempère légèrement. "Ce n'est pas beaucoup pour un Championnat et notamment chez les Espoirs, mais on a tous la même distance. Mais moi ça me convient parce que je n'ai fait qu'un chrono de 9km cette année (à l’Étoile d’Or, NDLR). Un long chrono ne m'aurait pas avantagé. Je n'ai fait que deux-trois chronos en deux ans, j'ai perdu pas mal de repères. Ça va me permettre de refaire un chrono et apprendre pour l'année prochaine et dans deux ans".

Un Championnat d’Europe est un événement particulier pour certains, comme Thomas Delphis. "C’est mon premier Championnat international. Il y a un peu d'excitation, l’envie de bien faire. Je ne connais pas la concurrence. Je ne suis pas habitué des sélections, c’est plaisant d’être ici". Eddy Le Huitouze estime que "c’est comme toutes les grandes courses. Mais il y a un maillot au bout donc c’est une pression supplémentaire". Avant qu’Hugo Page ne relativise. "C’est une pression quand on est favori comme les Norvégiens. Mais en position d'outsider, on va faire du mieux qu'on peut. Je veux juste profiter car je n'avais pas pu le faire l'année dernière. Et puis c'est un bon moment qu'on passe ensemble et un bel événement sportif". Et un destin commun idéal pour les Bleus. "On dit qu'on travaille dur, qu'on récupère et que la surcompensation est bonne, donc normalement pour les Europe ce sera bon !", sourit Marie Le Net, avec l’espoir de voir son optimisme contagieux.

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