Valentin Madouas : « Je n'ai rien pu faire »

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

La Groupama-FDJ a encore été très active. Au lendemain de la Classic Grand Besançon Doubs, les coureurs de la WorldTeam française ont animé le Tour du Jura (1.1). Deux de ses coureurs ont joué la victoire dans les rues de Lons-le-Saunier mais face à Benoît Cosnefroy, ils n'ont pu faire mieux que 3e et 5e (voir classement). Valentin Madouas, à l'avant avec David Gaudu, revient sur sa journée au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quelle saveur a cette 3e place ?
Valentin Madouas : Il y a un peu de déception. On s’attendait à faire mieux. Le podium, c’est déjà ça mais l’objectif était vraiment de faire la meilleure performance possible. Je suis un peu déçu du final de la course. Je me suis fait serrer au pied de l’avant dernière difficulté, à cinq kilomètres de l’arrivée et je ne peux pas accompagner Benoît (Cosnefroy) quand il attaqué. Un coureur de l’équipe Gazprom m’a serré sur la gauche donc je me suis retrouvé complètement arrêté. Ensuite, je me suis réservé pour la dernière ascension et j’arrive à rentrer assez facilement sur David Gaudu et Benoît Cosnefroy. Simone Velasco et Nairo Quintana sont rentrés à leur tour.

« IL FALLAIT LANCER ET JE N'ÉTAIS PAS CAPABLE DE LE FAIRE »

Comment as-tu géré ton sprint ?
Malheureusement, c’était très technique et Benoît est très puissant. Je n’ai rien pu faire. Il fallait lancer et je n’étais pas capable de le faire. Le plus fort a gagné aujourd’hui (samedi) mais j’aurais aimé jouer un peu plus avec lui dans la dernière difficulté, c’est dommage.

Vous avez tenté de piéger Benoît Cosnefroy très tôt dans la course…
Oui, l’objectif était de durcir la course et de piéger Benoît parce qu’on savait que sur une arrivée comme ça c’était vraiment l’homme à battre. En début de course, on est sorti dans un groupe d’une vingtaine de coureurs. On a réussi à partir sans lui mais on n’a pas été aidés par les autres équipes. Parfois, c’est un peu difficile de comprendre les stratégies des autres équipes. On était cinq donc on leur a peut-être fait peur. Pour nous l’objectif était d’essayer de gagner et beaucoup d’équipes n’ont pas voulu collaborer avec nous devant donc on n’a pas pu aller au bout. On s’est remobilisé. J’aime ce type de course avec beaucoup de rythme dès le départ. C’est à l’usure et dans le final on sent que les organismes sont fatigués. C’est là que j’arrive à être le plus performant donc ce n’est pas plus mal mais encore une fois, on espérait mieux que 3e.

« JOUER SUR CE SURNOMBRE ET COURIR JUSTE »

L’équipe s’est mieux comportée que vendredi sur la Classique Grand Besançon Doubs…
C’était mieux parce que je pense qu'on a tous souffert de la chaleur hier (vendredi). Avec David essentiellement on n’est pas habitués à avoir des températures comme ça. L’air était très humide et on avait un sentiment d’oppression. Physiquement, il nous manquait quelque chose et notre cœur montait très haut. Mais aujourd’hui (samedi), on a vu que tout était revenu à la normale. Ça n'avait rien à voir avec vendredi. Je me sentais bien et les jambes répondaient bien aussi donc on a pu jouer dans le final et c’est plutôt positif pour la suite.

Tu vas enchaîner avec le Tour du Doubs avant d’aller au Championnat  d’Europe...
On a un bon collectif, comme on a pu le voir aujourd’hui (samedi). Quand ça sort à la pédale, on est au moins quatre voire cinq. Pour moi, l'objectif de dimanche, au Tour du Doubs, va être de jouer sur ce surnombre et de courir juste. On va faire le maximum pour remporter une victoire. Pour la suite, mon objectif est le Championnat d’Europe la semaine prochaine. Ensuite je verrai la suite du programme mais l’objectif est de gagner. Pour l’instant, je passe près mais je sens que j’ai le niveau pour le faire.

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