Elia Viviani peut compter sur la France

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

La France a l’air de convenir à Elia Viviani. Depuis le début de saison, le coureur de Cofidis n’a que deux petits jours de course dans l’Hexagone… pour deux victoires. En début de saison, l’Italien avait ouvert son compteur avec Cofidis, après une année de disette, en remportant Cholet-Pays de la Loire (1.1). Et ce mardi, pour la première étape du Tour Poitou-Charentes (2.1), il a reproduit la performance. Au sprint, dans son élément de prédilection (voir classement). "Au passage sur la ligne, nous avons vu l'arrivée. Nous pensions que ce n'était pas un sprint facile. Avec la petite montée au kilomètre et la descente, avant de reprendre un faux plat montant. Pour être honnête, je ne me sentais pas très bien dans le dernier tour, alors j'ai dit à (Simone) Consonni de jouer sa carte. Si je me sentais bien, je serais là, puis si ce n'était pas le cas je lâchais".

Simon Consonni sprinte… mais Elia Viviani aussi. Et ce dernier chipe alors la victoire, de justesse, à son compatriote. "On a roulé toute la journée. Je ne voulais pas gâcher le travail de l'équipe avec mes mauvaises sensations, notamment celui d'Axel (Zingle). Finalement, j'ai sprinté et j'ai gagné sur la ligne. On est ravi de ce doublé. Que je gagne ou que ce soit Simone (Consonni), c'est pareil. Nous sommes de très bons amis". Donc pas de grimaces chez Cofidis. Surtout pas après avoir mis ses deux sprinteurs sur les deux plus hautes marches du podium, à Parthenay, à la suite du verdict de la photo finish. "Simone ne savait pas non plus que j'étais là. C'est pour ça qu'on voit sur la photo finish qu'on jette nos vélos. On ne savait pas qui avait gagné le sprint avant la photo !". 

« COFIDIS A TOUJOURS CRU EN MOI »

Chacun a finalement tenu son rôle. Dans un mauvais jour, Elia Viviani pensait laisser son coéquipier s’exprimer, avant de tenter sa chance aussi dans le final, lorsque les planètes se sont alignées. "C'était le plan de toute façon, puisque je lui avais dit de jouer sa carte au passage sur la ligne. Je pensais que cette arrivée lui convenait mieux. Mais finalement, je suis remonté, j'ai gagné quelques places et j'ai décidé de faire mon sprint. La chose importante était le jeu d'équipe, et on fait le doublé". Le sprinteur de 32 ans veut maintenant tenter de reproduire sa performance de 2017, lorsqu’il avait remporté deux étapes, et ne manque pas de se rappeler de ce souvenir en interview d’après-course.

Car pour le classement général, le contre-la-montre de jeudi devrait enterrer ses espoirs de victoire finale. "Ce sera probablement trop compliqué pour moi pour tenir le coup. Mais on a Anthony Perez. Et on va jouer les sprints avec moi et Simone (Consonni). On va essayer de faire une belle semaine ici". Revenu de Tokyo, où il a décroché la médaille de bronze de l’Omnium, Elia Viviani continue sur sa lancée. "Finalement, après deux ans, ça paie pour nous et pour l'équipe, car Cofidis a toujours cru en moi. Cette victoire, c’est aussi pour tous mes coéquipiers, après deux années comme ça. J'espérais que les Jeux Olympiques allaient me débloquer, et maintenant on peut prétendre à une belle fin de saison ensemble". Voilà qui tombe bien : le Tour Poitou-Charentes ne fait que commencer. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Elia VIVIANI