Tour de l'Avenir : Les Français ont « fini au bout de leur vie »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Les visages sont fermés. Alors que la voix du Tour de l'Avenir Marion Hérault-Garnier présente un à un les six coureurs de l'équipe de France, aucun n'a le cœur à sourire ce mercredi matin à Tomblaine. La nuit a été longue pour certains d'entre eux. Alors qu'il est le mécanicien des tricolores sur l'épreuve, Franck Laurance a eu une mauvaise surprise au réveil, un message de son fils Axel lui annonçant qu'il était malade. Le Breton a passé une mauvaise nuit, comme Aloïs Charrin, Valentin Paret-Peintre et le kiné Antoine Relave. "Valentin avait mal dormi mais lui a commencé à être malade au petit déjeuner. On leur a fait du riz dans l'urgence mais ils n'ont rien pu manger", rapporte Pierre-Yves Chatelon à DirectVelo.

Sur le lieu de départ, Kévin Vauquelin commence lui aussi à ne pas se sentir bien. Pendant ce temps, le clan tricolore apprend qu'il y a d'autres concurrents malades au sein de l'Estonie, de la Bourgogne-Franche-Comté et de l'équipe mixte Hauts-de-France-Grand Est. Une intoxication alimentaire est envisagée puisque ces quatre formations ont mangé au même endroit... lundi soir. Si deux Estoniens sont non-partants, tous les autres avaient une étape de 159 kilomètres à faire.

UN ABANDON DANS LE DÉPART FICTIF

Pour la France, elle commence par l'abandon de Paul Lapeira pendant le départ fictif. Le Normand n'est pas malade mais il souffre depuis une violente chute 48 heures plus tôt, sur la troisième étape. "Je me suis alors dit que la journée allait être longue", confie Pierre-Yves Chatelon. Au même moment, l'Estonien Rait Ärm, sans force, quitte la course. Dès le premier Grand Prix de la Montagne, les Français sont à la peine. Aloïs Charrin, Axel Laurance et Valentin Paret-Peintre ne parviennent pas à suivre le rythme d'un peloton secoué par les attaques. "On a essayé de les remotiver, de les encourager au maximum".

Une fois ses protégés revenus, le coach des Bleus ne veut plus les voir traîner en queue de peloton. "Je les ai engueulés à un moment car ils restaient derrière, j'ai même été dur mais ils devaient remonter pour être dans la boule. Il ne fallait pas qu'ils se mettent en tête que ça allait être une journée difficile. Ils devaient chercher à être mieux placés. Je pense que ça les a sauvés de remonter". Mais Valentin Paret-Peintre n'aura lui pas réussi à tenir les roues. Après 70 kilomètres de course, le peloton du Tour de l'Avenir file sans le co-leader de l'équipe de France. Les trois autres malades ont pu rejoindre Bar-sur-Aube au sein du paquet. "Ils ont fini au bout de leur vie mais ils ont fini". Après l'étape, ils ont profité de l'heure et demi de trajet pour dormir. Avant d'essayer de manger un maximum de riz, en espérant que le plus dur soit passé. "À un moment donné, je me suis dit qu'ils n'allaient être que deux à finir l'étape. Ça aurait pu être pire", reconnaît Pierre-Yves Chatelon. La bonne nouvelle de la journée vient d'Hugo Toumire. Le récent 5e du Tour de Savoie Mont-Blanc se porte bien avant d'attaquer la première étape montagneuse ce jeudi en direction de Septmoncel.

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