Théo Cotard : « Une grande première »

Crédit photo Coralie Bertrand

Crédit photo Coralie Bertrand

Avec des écarts resserrés au classement général, la quatrième et dernière étape de l’Estivale Bretonne n’a pas proposé beaucoup de répit aux coureurs. Après un rythme acharné toute la journée, c’est au sprint massif que la décision s’est faite. Et à ce jeu, c’est Théo Cotard qui a décroché son premier succès en Elite Nationale (voir classement). "C'est une grande première, c'était mon objectif de la saison. L'année dernière j'ai gagné en 1re caté (au Grand Prix de Locminé, NDLR). Cette année, je voulais gagner en Elite. C'est une bonne chose de faite dans mes objectifs". Mieux encore, il avait coché cette date du 9 août dans son calendrier. "Cette dernière étape, j'y pense depuis un moment. Je savais qu'elle me convenait très bien. J'étais plutôt en forme depuis début juillet en plus".

Le coureur de WB-Fybolia Locminé est resté au chaud toute la journée. Mais l’après-midi autour de Loudéac n’a pas été de tout repos malgré tout. "Ça a roulé à fond toute l'étape. Ça n'a jamais débranché, le peloton était en ligne une bonne partie de la journée. C'était tout le temps tendu. Ça s'est fait pas mal à l'usure, puis dans le final il fallait être costaud. Comme d'habitude, ça a beaucoup frotté, il fallait bien débrancher". Alors que personne n’arrive à tromper la vigilance du peloton, la formation morbihannaise joue alors la carte Théo Cotard. "On avait convenu avec l'équipe que j'attendais le sprint, et les gars de leur côté devaient faire la course. Dans le final, en cas de sprint, on se mettait autour de moi pour m'emmener".

« EN PLEINE RÉFLEXION POUR LA SUITE »

Dans les derniers mètres, les maillots gris, blanc et vert ne se manquent pas. "J'ai été emmené par mes collègues, Lomig (Le Clec'h) et Jean-Louis (Le Ny). Je ne les ai jamais quittés dans les deux derniers tours, j'étais tout le temps dans les roues. Ils m'ont déposé parfaitement aux 300 mètres, j'ai viré deuxième. Je n'avais plus qu'à faire mon sprint et c'était fait. Un bon sprint collectif, applaudit le vainqueur du jour. Il y a eu une chute dans le final mais c'était derrière, je n'ai rien vu. Le train a bien fonctionné. Avec mes collègues, ça fait longtemps qu'on le travaille sur les différentes courses". Une belle revanche du Tour des Deux-Sèvres, où Théo Cotard avait été battu par Trystan Fivé sur la dernière étape. "Ce succès en Elite se faisait attendre. Je commençais à être un peu impatient".

Le deuxième du Tour de Rhuys, en Coupe de France N2, lorsque sa formation évoluait à cet échelon, profite de sa dernière année Espoirs. "Mon bilan est correct, je pense que j'ai progressé tous les ans. Mais le vélo reste du plaisir, je travaille à temps plein à côté. Quand ça marche c'est encore mieux". À la rentrée prochaine, il devra composer entre vélo et… vélo, mais sous un autre angle. "J'étais en alternance, je viens d'avoir mon diplôme de mécanicien cycle et là je suis embauché en CDI début septembre". De quoi s’interroger sur l’avenir. "Je ne sais pas encore pour la suite. Je suis en pleine réflexion". Mais l’envie de gagner est pour le moment toujours là. Pourquoi ne pas remettre le couvert sur le Saint-Brieuc Agglo Tour ou à Plouay. "Puis on aura un bon mois de septembre avec la Coupe de France et le Tour de Bretagne".

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