Antoine Raugel : « Des "France" qui font plaisir »

Crédit photo DirectVelo

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Antoine Raugel a fait ce qu’il a pu. Ce vendredi, au Championnat de France Espoirs, celui qui portait les couleurs du comité Grand Est a donné de sa personne. "J’ai couru toute la journée pour gagner, pour être devant. C’était une grosse course de mouvements où il fallait jouer. En étant seul du Grand Est, ou avec Louis Coqueret, les situations de course étaient très compliquées à gérer. J’avais pas mal de clients dans la roue et du mal à sortir". Souvent à contretemps, l’habituel coureur de Groupama-FDJ Conti a lâché des plumes. "J’ai couru pour gagner, j’ai essayé de rentrer à l’avant à tout prix. J’ai réussi mais je commençais à être bien esquinté puisque j’avais tenté de sortir tout le début de course. J’ai passé ma journée à courir après la tête. Quand c’est ressorti dans la deuxième bosse, je ne pouvais pas y aller, j’avais déjà des crampes. J’ai fait les deux derniers tours avec les crampes. Je n’ai même pas pu sprinter, j’étais mort" (voir classement).

Face à un collectif d’AG2R Citroën U23 rodé, qu’il connait bien pour avoir été dans l’équipe chambérienne les trois dernières années, Antoine Raugel a pris l’eau. "Les mecs de Chambéry courent toute l’année ensemble, aujourd’hui (vendredi), au-delà de leur super collectif, ils étaient franchement costauds. C’était mission impossible, et surtout ce sont mes potes, s’amuse-t-il. Je les connais, ils me connaissent. À chaque fois que j’y allais, ils y allaient, et vice versa. Mais eux étaient cinq, moi seul". Mais le coureur de 22 ans s’est régalé sur le circuit de Lorrez-Le Bocage-Préaux. "Ce sont des France qui font plaisir, c’est débridé, ça court un peu comme en Junior. Je trouve ça dommage, d’ailleurs, que ce ne soit plus que des comités régionaux et qu’il y ait des DN. Parce qu’au final les comités changeaient un peu les courses dans le final, ça revisitait un peu les Championnats de France".

« JE REVIENS D’UN GROS MOIS DE GALÈRE »

Alors qu’il avait couru au Tour Alsace, à domicile, après n’avoir pas disputé que le Championnat de France Elites depuis son abandon au Baby Giro, Antoine Raugel a connu une période difficile. "Je reviens d’un gros mois de galère. J’avais dû abandonner le Giro parce que j’avais une bactérie dans l’estomac, qui s’appelle Helicobacter. Après j’ai quand même eu un gros traitement de 20 à 30 jours. Ça m’a mis KO tout le mois après le Giro. Là j’ai repris au Tour Alsace pour me mettre en jambes pour aujourd’hui. La forme revient, ce n’est pas encore top mais c’est du positif pour les mois à venir". Surtout que durant ce mois, il n’a pas pu faire d’efforts. "J’ai coupé dix jours et je me suis soigné, sous antibiotiques et tout ça. Puis je n’ai repris qu’avec des petites sorties parce que j’étais sous traitement. Et là j’ai recommencé les intensités une semaine avant l’Alsace. Maintenant ça revient petit à petit".

Le 3e de Paris-Troyes peut maintenant regarder devant. Le 13 août prochain, il prendra le départ du Tour de l’Avenir, avec le comité Grand Est encore. "C’est peut-être l’occasion de me rattraper du Giro. Mais les courses par étapes, ce n’est pas ce que je préfère. J’aimerais bien faire une grosse fin de saison. Parce qu’il y a un beau Championnat du Monde et j’aimerais bien marcher pour espérer une sélection là-bas". Mais avant de penser à la Belgique, Antoine Raugel doit préparer sa semaine. "Je vais déjà retrouver les sensations à l’entrainement la semaine prochaine, puis je vais essayer de jouer des belles étapes. Et surtout me faire plaisir sur cette dernière année Espoir parce que ce sera ma dernière occasion de faire le Tour de l’Avenir". Il aura dix étapes pour y mettre un point d’honneur.

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