Paul Seixas : « Je ne comptais pas gagner cette année »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Paul Seixas savoure chaque seconde. “J’ai tout mon temps”, sourit-il après la cérémonie protocolaire du Championnat de France Cadets. Le coureur du comité Auvergne-Rhône-Alpes n’aurait pas imaginé être au centre de l'intérêt à l’issue de l’épreuve disputée ce jeudi matin autour de Lorrez-Le Bocage-Préaux (Seine-et-Marne). “C’est incroyable, jubile-t-il auprès de DirectVelo. Incroyable, c’est le mot pour résumer ma journée. J’ai un mélange de tous les sentiments qu’on peut ressentir. Je ne sais pas quoi dire”.

Il était venu en Ile-de-France pour aider son équipe à s’imposer. “Ce matin, j'espérais faire gagner Titouan Fontaine, qui était notre leader et qui est de mon club. Ça m'aurait fait extrêmement plaisir mais ça ne s’est pas goupillé comme ça”, sourit-il. L’habituel coureur du VC Villefranche Beaujolais a été à l’origine de la principale échappée du jour. Il a attaqué dans le deuxième des six tours de circuit. “J’avais Baptiste (Grégoire) dans ma roue. Similien (Hamon) est revenu dans une bosse. Derrière, j’ai vu que ça temporisait un peu. Je n’ai pas réfléchi. On s’est très bien entendu, il y avait une médaille au bout… Nous étions tous les trois Cadets 1. C’était une expérience incroyable. On ne s’est pas posé de question”.

UN PÈRE KARATÉKA

Au point que le trio de tête ne sera jamais revu par le peloton. Même si l’avance des fuyards était d’une minute trente à deux kilomètres de l’arrivée, il a choisi de continuer de rouler alors que ses concurrents commençaient à tergiverser. Aux 600 mètres, Similien Hamon porte une première attaque. “J’ai bluffé pour que Baptiste fasse l’effort. Je savais qu’il était très fort, je ne voulais pas me faire avoir. J’ai fait le jump et lancé le sprint”. Il s’impose avec une belle avance (voir classement).

Au palmarès, il rejoint des coureurs comme Florian Sénéchal, Anthony Turgis ou Simon Guglielmi. “J’avais un peu regardé le palmarès mais je ne comptais pas gagner cette année”. Paul Seixas a lui commencé le vélo en Pupilles 1. Chose plutôt rare dans ce milieu, personne dans sa famille ne vient du monde du vélo. “Mon grand-père regarde le Tour de France, c’est venu comme ça. Je voulais faire de la compétition dès mes quatre ans mais mes parents m’ont fait attendre jusqu’à huit”. Mais la compétition n’est pas un domaine inconnu pour ses proches. Son père a été vice-Champion de France de karaté. “Je ne connaissais personne en arrivant dans le vélo, je ne connais toujours pas grand monde”. Lui a trouvé ce jeudi une belle manière de se faire connaître.



Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Paul SEIXAS