Paul Hennequin s’épanouit ailleurs

Crédit photo Federata e Çiklizmit e Kosovës

Crédit photo Federata e Çiklizmit e Kosovës

Paul Hennequin a fait bon voyage. Après avoir déjà couru avec le Team Sprinter Nice Métropole en Turquie, en Grèce et en Pologne, c’est finalement au Kosovo qu’il s’est imposé. Vainqueur de la troisième étape du Tour national, en Classe 2, et 5e du général (voir classements), il ne peut être que satisfait. “Je suis hyper heureux ! On s’est tous pris dans les bras et c’était un super moment. Ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné. Ça fait quelque chose. Gagner une belle course comme ça, c’est encore mieux. En plus, ça m’a permis de prendre des bonifications et donc le maillot blanc”.

« J’AI ÉTÉ SURPRIS QUE PERSONNE NE ME PASSE À L’ARRIVÉE »

Le dernier jour, le coureur de 18 ans s’est rapidement retrouvé dans une échappée en compagnie de deux coéquipiers, Tristan Delacroix et Julien Amadori. “On était une quinzaine de coureurs devant. À quinze kilomètres de l’arrivée, on est sorti à sept et ça s'est joué au sprint. J’ai lancé seul sur la droite de la route et personne n’est revenu”. Un final simple et limpide, qui a quelque peu surpris le Maralpin. “Je ne me sentais pas si bien que ça. Quand nous nous sommes retrouvés à sept, j’ai sauté quelques relais puisque j’avais Tristan derrière (leader du classement général, NDLR). Je n’avais aucune raison de rouler. Je me suis dit que j’avais peut-être ma carte à jouer mais j’ai quand même été surpris que personne ne me passe à l’arrivée”.

Pari réussi. Tristan Delacroix, qui avait remporté la première étape, s’impose également au général et Paul Hennequin décroche sa première victoire de la saison. Mais si la course était fluide, le niveau, lui, était assez inégal. “Comparé à certaines courses UCI, le niveau était certainement un peu plus bas mais je m’attendais à pire. Certaines équipes locales, du Kosovo et de Macédoine par exemple, étaient un peu… au niveau de coureurs de 2e catégorie en France. Mais les autres équipes étaient bien”.

« ON VOIT PLUS DE COLLECTIFS FORTS ET MOINS DE GENS STRESSÉS »

Pour Paul Hennequin, tout droit sorti des Juniors, c’est aussi l’occasion de voir du pays. “C’est sympa. Ça nous fait parler anglais. Ça nous a fait sortir de l’Union Européenne et ça ne ressemble pas du tout à chez nous. On a vu que le pays est encore en reconstruction, que tout n’est pas rose. Mais c’est un joli pays et ils ont l’air d’avoir de belles montagnes ! C’est juste dommage qu’on n’en ait pas fait pendant la course. Il y a du potentiel”. Mais le potentiel, c’est dans les coureurs qui participent à ces épreuves que l’équipe le voit.

Si le Team Sprinter Nice Métropole court autant à l’étranger, c’est parce que ces courses constituent un bon terrain d’entraînement. “Faire des courses 2.2 à l’étranger, c’est bien. Quand on regarde les palmarès de coureurs comme (Tadej) Pogačar, ils sont sortis des Juniors et ils font des courses de ce type dans toute l’Europe. Ça nous fait progresser et on fait de belles courses”. Mais qui dit courir à l’étranger dit aussi adaptation. “Le fait que les courses soient en UCI apporte vraiment une bonne organisation. On voit plus de collectifs forts et moins de gens stressés. C’est plus cool, ça roule plus propre, et je trouve que ça tombe moins qu’en France. Je préfère courir sur ces compétitions-là”

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