Marion Norbert-Riberolle : « Je savais à quoi m'attendre »

Crédit photo Philippe Seys

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Pour son premier Championnat de Belgique, Marion Norbert-Riberolle a directement été dans le coup. La récente naturalisée belge a terminé 8e de la course en ligne et 4e Espoir (voir classement). ''Je suis ravie d'avoir lutté pour une médaille sur mon premier Championnat", se réjouit-elle auprès de DirectVelo. La sportive de 22 ans était un peu stressée au départ, lui rappelant ''la tension avant le début d'un cyclo-cross''.

En début de course, la sociétaire de Rupelcleaning a connu un incident mécanique. ''J'ai cassé deux rayons de ma roue avant. J'ai eu peur de ne pas rentrer. Heureusement, le peloton a temporisé. Dans les trois derniers tours, j'étais toujours un peu derrière, mais Sara Van de Vel m'a à chaque fois ramenée dans la descente". Et finalement, elle a pu rester dans le groupe jouant la troisième place remportée par Alana Castrique. ''Malgré mes jambes mortes, je suis contente d'avoir pu faire le sprint. J'étais un peu trop éloignée pour jouer le podium mais c'est quand même super encourageant d'être là".

« JE ME VOIS FINIR MES JOURS ICI »

De quoi l'encourager pour les prochaines semaines, à commencer par le Tour de Belgique qui a débuté ce mardi. ''Je ne connais pas la course. Ma dernière course par étapes remonte à mes années chez les Juniors. Tout ce que je fais sur la route cet été est une préparation pour la saison de cyclo-cross''. Sa campagne dans les labourés pourrait inclure les manches de Coupe du Monde aux Etats-Unis en octobre. Selon le règlement UCI, elle ne sera pas autorisée à participer cette saison aux Championnats d'Europe et du Monde de cyclo-cross sous le maillot de la Belgique. Toutefois, le sélectionneur Sven Vanthourenhout a fait comprendre qu'il allait tenter d'obtenir une dérogation (lire ici). ''Après tout, ce serait un empêchement grave à mon emploi de cycliste. J'ai hâte de commencer le travail avec la fédération belge. Pour le moment, je communique en français et en anglais. Je comprends assez bien le néerlandais mais pour le parler, ça reste compliqué mais je vais m'y mettre, c'est la moindre des choses."

En tout cas, la citoyenne de Dottignies se sent plus belge que jamais. ''Ma vie et ma famille sont en Belgique. Je me vois finir mes jours ici. Ça faisait deux ans que c'était dans un coin de ma tête. J'ai reçu quelques critiques de la part des Français lors de l'annonce de ma naturalisation. On m'avait dit qu'il ne fallait pas s'attendre à des cadeaux des Français. Je savais à quoi m'attendre".

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