Championnat de France - CLM Femmes : Les réactions

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) a remporté, ce jeudi, à Épinal (Vosges), le Championnat de France Élites Femmes du contre-la-montre. Elle a devancé Juliette Labous (Team DSM) et Cédrine Kerbaol (Team Arkéa).
Audrey Cordon-Ragot succède à Juliette Labous au palmarès. Elle s'adjuge ainsi son cinquième titre de Championne de France du chrono (voir classement).
Retrouvez les réactions recueillies par DirectVelo.

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Portrait de Coralie DEMAY

4e à 1’51’’

« Je suis contente. La semaine dernière, j'aurais signé pour ça, même si je voulais le podium quand même. J'étais un peu perdue au niveau de mes sensations, j'ai fait deux jours un peu tranquilles pour reprendre du jus. Ça a bien marché, j'étais bien aujourd'hui. Je me suis un peu écrasée sur une partie du parcours où il y avait un long faux-plat montant. Il n'était pas très dur, mais il durait assez longtemps. Là, j'ai eu du mal. Il a fallu que je me repose un peu. Mais sur un chrono, il ne faut pas se reposer. Mais c'est peut-être ça aussi qui me permet de bien finir.

J'avais déjà terminé troisième d'un Championnat de France. Quand on fait un podium une fois, on n'espère qu'une chose, c'est de refaire un podium. Le parcours me plaisait. C'est vraiment le type de chrono que j'affectionne, quand on est comme ça tout le temps en prise, mais qu'il n'y a pas de gros raidard. En plus, la chaleur, j'aime bien ça. Ce n'est pas un problème pour moi.

J'avais préparé ce contre-la-montre, même si je suis concentrée sur la piste en vue des Jeux Olympiques. C'est dur de faire tous les stages sur la piste à bloc, puis d'enchaîner avec l'entraînement spécifique pour le contre-la-montre. On ne peut pas tout le temps être à bloc. Je pense que c'est ça qui m'a fait ne pas être trop bien la semaine dernière. Il fallait que je souffle un peu avant les France. Je suis quand même contente, même si faire quatrième, ce n'est pas faire podium ».

Portrait de Marie LE NET

6e à 2’21’’

« Aujourd'hui, ça a été très dur. C'était un parcours qui me plaisait, mais je pense qu'il fallait que je me régule. Je sors d'un stage sur la piste où les allures ne sont pas les mêmes. Il fallait en garder un peu plus sous la pédale. C'est ce que j'ai essayé de faire au début, mais à la fin, je n'avais plus les jambes. Limite dans la tête ça commençait à lâcher, mais quand j'ai vu que je rattrapais des filles, je me suis dit que j'étais toujours dans le match, donc je n'avais pas le droit de lâcher. de toute façon, ce n'est pas dans mon tempérament. Mais du coup, ça a été très dur. A chaque fois, je finis le chrono en PLS et je me dis que plus jamais je ne le ferai. Et puis l'année d'après, je suis encore là. C'est que je dois quand même aimer ça.

Je ne m'étais pas fixée d'objectif en terme de place. Tant que je ne le préparerai pas spécifiquement, je ne chercherai pas à faire une place en particulier, mais ça va venir ! C'est vraiment un exercice qui me plaît, mais que je n'ai pas travaillé. Au final, je vois que c'est ça qui paie, parce que je n'arrive pas à garder une allure stable tout du long. Je suis un peu en dent de scie. Je sens par moment que j'ai des coups de moins bien, et puis ça revient. Je pense qu'il faut vraiment que je le travaille.

C'est sûr qu'il a fait chaud, mais grâce à la piste et en vue de Tokyo, on s'habitue à la chaleur en travaillant dans des salles chaudes. Ça ne m'a pas gêné plus que ça. Je thermo-régule bien, je pense. Et je suis une bretonne. Il fait toujours chaud, en Bretagne. On a l'habitude ! Les jambes seront au top à Tokyo. Là, elles sont bien, mais je peux être encore mieux. Elles seront là pour le Jour-J ».

Portrait de Evita MUZIC

7e à 2’33’’ -

« Une fois qu'on est à fond dedans, on se rend compte que c'est tout le temps un petit peu dur. On enchaîne les portions montantes et descendantes. Le circuit reste quand même assez roulant. Moi qui ne suis pas une spécialiste, je me rends compte qu'il faut quand même mettre du braquet. D'ailleurs, j'étais la seule de mon équipe à mettre un aussi petit plateau, mais je n'ai jamais eu l'habitude de mettre de plus gros plateaux. Je n'ai pas voulu changer avant le départ. Ce qui était dur aussi c'était surtout la chaleur. Dès l'échauffement, on est déjà à ébullition. Tout le monde se posait la question de savoir s'il fallait mettre ou non des couvre-chaussures et des combinaisons longues. C'était un peu le dilemme.

J'ai quand même essayé d'optimiser ça, n'étant pas une spécialiste du contre-la-montre. Je n'ai aucun repère, parce que c'était la première fois que j'avais un capteur de puissance sur mon vélo de chrono. J'ai tout fait aux sensations. J'ai essayé de vraiment forcer dans les montées et d'un peu récupérer dans les descentes. Je pense que ce qui m'a manqué, c'est de pouvoir envoyer dans les faux-plats descendants. Sur un circuit comme ça, je manque de puissance. Et puis il faut aussi travailler spécifiquement le chrono. L'objectif était surtout de voir si les jambes étaient là et de me débloquer un coup avant la course en ligne, qui est l'objectif et qui me correspond bien. J'ai hésité à faire le chrono, mais pour le futur, c'est important que je le travaille. Notamment pour les courses par étapes qui arrivent, comme le Tour de France, ou le Tour d'Italie qui va bientôt arriver. Il fallait commencer à s'entraîner. Et puis ça fait un bon déblocage parce que ça faisait un petit moment que je n'avais pas couru. Il fallait remettre le moteur en route. Concernant ma performance, c'est toujours difficile à dire. Il faudra que je vois les watts dévéloppés et que je me compare aux autres qui ont fait une vraie préparation pour ce contre-la-montre, pour voir si je suis loin ou si j'ai limité la casse sans réelle préparation. Dans tous les cas, je ne serais pas déçu. Ce n'était pas un objectif.

Beaucoup de personnes m'ont dit qu'il était quand même dur samedi. J'espère qu'on aura enfin un Championnat difficile, même si chez les filles c'est quand même très court. Je pense qu'on aurait largement mérité un tour de plus. Deux, ça aurait peut-être été un peu long pour certaines filles qui n'ont pas beaucoup couru. Mais c'est sûr que par rapport aux courses internationales, 112 bornes, ce n'est pas énorme. Mais selon la configuration, la course peut être dure, notamment s'il fait la même chaleur qu'aujourd'hui. J'attends de voir le circuit, mais normalement il me correspond mieux. C'est déjà un bon point que l'arrivée soit en faux-plat montant ».

Portrait de Clara COPPONI

16e à 3’21’’

« C'était un bon circuit, je l'ai bien aimé. Le parcours était dur, très exigeant, surtout avec la chaleur. Après, je ne l'avais pas forcément préparé spécifiquement, mais ça rentrait dans ma préparation pour les échéances de cet été, donc c'était important de le faire. On verra à la fin ce que ça va donner. Je ne m'attendais pas à être sur la boîte. Je crois que j'étais quatrième à l'intermédiaire, mais je me suis écrasée sur les derniers kilomètres. Je sentais sur le vélo que je n'arrivais plus à en remettre.

Toutes mes courses de cette année, je les ai faites soit dans le froid, soit sous la pluie, donc c'était les premières chaleurs. Mais j'ai l'habitude de m'adapter à la chaleur en faisant de la piste. Il fait chaud dans un vélodrome, même si ce ne sont pas les mêmes efforts. C'est sûr que c'est différent. J'ai pris un petit coup. Pour la course en ligne de samedi, on verra. Je n'ai même pas encore reconnu le circuit. Je ne sais pas comment il est en dehors de ce que j'ai pu voir sur internet. On verra, mais on a une bonne équipe avec les filles. Je pense qu'on a toutes notre carte à jouer. On croise les doigts pour récupérer le maillot ».



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