Harcèlement : L'UCI donne un nouveau pouvoir à sa Commission d'éthique

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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La Commission d'éthique de l'UCI est dorénavant dotée du pouvoir de sanction. Jusqu'à présent, seule la Commission disciplinaire avait ce pouvoir. Le but de la fédération internationale est de "réduire la durée et la complexité des procédures ouvertes en cas de violation de son Code d’éthique".

D'autre part, la Commission d'éthique a aussi maintenant l'obligation d'informer les plaignants "alors que jusqu’ici, seules les parties contre lesquelles les procédures étaient dirigées avaient de quelconques droits de procédure et d’information. Cette obligation d’information englobe également une information concernant la décision et ses considérants, dans la mesure où les plaignants sont directement concernés par les faits pertinents", précise l'instance. C'était le sens du recours que Marion Sicot a déposé devant le Tribunal arbitral du sport au mois de janvier 2021. Elle demandait à l'UCI d'informer les personnes qui ont déposé plainte auprès de la Commission d'éthique.

En effet, parmi les cas traités par cette Commission d'éthique, il y a l'affaire de harcèlement impliquant Marc Bracke, directeur sportif de l'équipe féminine Doltcini-Van Eyck-Proximus, mis en cause par deux cyclistes dont Marion Sicot (lire ici). La Commission d'éthique de l'UCI a conclu à la violation du Code d'éthique de l'UCI, selon un communiqué de la fédération internationale du 9 octobre dernier. Cette commission a transmis son rapport avec les sanctions recommandées à la Commission disciplinaire le 24 septembre 2020. Depuis, l'UCI n'a plus donné de nouvelles de l'avancement du dossier ni d'une éventuelle sanction.

Marion Sicot a été suspendue deux ans pour dopage à l'EPO par l'Agence française de lutte contre le dopage, le 16 décembre 2020. Dans sa décision, l'AFLD parle de "comportement humiliant à connotation sexuelle et qui n'avait à l'évidence aucune justification sportive, M. Bracke s'est livré à un harcèlement sexuel d'autant plus inadmissible qu'il connaissait la précarité de la situation de la jeune femme et ne pouvait ignorer l'emprise qu'il excerçait sur elle du fait de ses fonctions de dirigeant".

Le communiqué de l'UCI ne précise pas si ces changements concernent les procédures en cours ou celles à venir.

Enfin, le nouveau site de l'UCI qui sera lancé en septembre 2021, permettra de signaler en ligne, de manière anonyme, "tout comportement inapproprié".

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