Simon Verger : « Je ne vais pas baisser les bras »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Simon Verger a pris le départ du Tour de Loire-Atlantique avec un regain de confiance. Parce qu’il revient d’une bonne semaine de stage à Argelès Gazost, dans les Hautes-Pyrénées, mais aussi parce qu’il venait, juste avant le début de ce travail spécifique, de décrocher sa première victoire de la saison sur le Souvenir Michel Lebaudy, une épreuve Toutes Catégories disputée chez lui, dans l’Orne (voir classement). “Le fait de gagner fait forcément du bien, ça récompense les efforts effectués cet hiver, ça fait plaisir. Je n'avais pas gagné depuis un bon moment, alors c’est super. J'espère rééditer l'opération assez vite”, résume le Normand auprès de DirectVelo. Jusqu’à présent, il était mécontent de son début d’année. “J'avoue que j’aurais préféré faire mieux. C'était compliqué, il y a eu quelques changements de programme etc. J'espère que la deuxième partie de saison sera un peu meilleure. La forme commence à être très bonne, c’est bien. J'ai retrouvé des jambes et de la fraîcheur et ça commence à se ressentir sur les résultats”.

« J’AURAIS PU FAIRE MIEUX »

Comment expliquer ce début de saison poussif ? “J'ai accumulé pas mal de kilomètres cet hiver. J'ai fait un stage perso à Nice puis il y a eu le stage collectif en Espagne. La forme était directement là. Je me suis immédiatement retrouvé en forme au moment de l'Essor basque, puis c'est vite devenu plus compliqué. Pas mal de courses du début de saison se sont jouées au sprint et ça ne m'a pas aidé non plus”. Simon Verger aurait donc atteint un premier pic de forme trop tôt. L’envie de (trop ?) bien faire pour celui qui vit sa première saison hors de la catégorie Espoirs, qui a aussi et surtout quitté le Chambéry CF pour rejoindre le VC Pays de Loudéac. Un changement important. “C'est différent, on est plus libre et on doit plus se gérer individuellement. Mais j'ai la maturité pour ça maintenant. Je trouve intéressant de changer de méthode de travail. Je n'aurais sûrement pas été capable de me gérer de cette façon-là il y a trois ou quatre ans... Mais c'est bien d'être passé par là, j'avais besoin de cette liberté”, témoigne celui qui est désormais entraîné par Steve Arbault.

Outre la pression qu’il s’est mise - y compris inconsciemment -, Simon Verger a aussi dû s’adapter à une autre façon d’aborder son début de saison. Au CCF, il avait ainsi l’habitude de reprendre la compétition assez tard, courant mars. Cette année, l’Ornais avait un dossard dans le dos dès le Tour de Basse-Navarre, le 12 février. “Cette fois, je me suis laissé trois semaines de coupure en fin de saison 2020 puis j'ai repris assez fort. Et j'ai manqué d'énergie par la suite… J'aurais pu faire mieux sur certains week-ends, c'est évident, mais je n'étais pas au top de ma forme. Avec le niveau qu'il y a sur les courses, quand tu es un tout petit peu moins bien, ça ne pardonne pas. Tu ne peux pas espérer être devant. J'ai sûrement vécu une période où je manquais de fraîcheur et dans ces conditions, c'est dur de peser sur le final des courses”.

« ÇA NE SE FAIT PAS DU JOUR AU LENDEMAIN »

Désormais, Simon Verger arrive dans une période de l’année qu’il dit apprécier, à commencer par le Tour de Loire-Atlantique, entamé ce vendredi avec une 83e place sur le prologue, à seize secondes de Corentin Ermenault (AVC Aix-en-Provence). “Toutes les courses par étapes qui arrivent m’intéressent mais pour le moment, je suis uniquement focalisé sur ce Tour de Loire-Atlantique. Pour le reste, on verra après”. Maintenant qu’il a pris ses repères, l’athlète est plus confiant pour la suite de la saison. “Je ne suis plus Espoir, ça m’a fait plusieurs changements cette saison. Ce n’est pas simple, ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais ça va aller”.

Il doit désormais entamer une montée en puissance à partir du « Tour 44 ». “Il me manque l'enchaînement des courses par étapes pour reprendre de la force et du rythme. C'est ça qui me fait du bien généralement”. Mais rien de mieux, donc, que de lever les bras sur une ligne d’arrivée pour repartir de plus belle. “Ça fait du bien de gagner, même si ce n'était pas une très grosse course, ça remet en confiance et ça permet de rester motivé. Sachant que c'est loin d'être fini, Je ne vais pas baisser les bras comme ça. J'ai l'envie de bien faire. J'ai hâte d'enchaîner et de voir ce que je vaux !”. Avec l’ambition (et la nécessité pour espérer passer au-dessus) d’être “plus régulier” dans les semaines à venir “et de faire pas mal de places sur les courses importantes, en Classe 2 notamment. C'est là qu'il faut marquer les esprits. J'espère vraiment être au rendez-vous dans les prochaines semaines. Je vais mettre tous les moyens de mon côté pour ne surtout pas avoir de regrets”.

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